La cellule de communication de la Gendarmerie nationale a organisé une journée d'information sur le sida. Après un rappel sur l'historique de la maladie dont le premier cas a été détecté en 1979 alors que le virus HIV a été isolé en 1983, les deux conférencières, le sous-lieutenant, Samira Belhadj, et la psychologue, Boukaoula Zahra, déclarent que le sida fait quotidiennement 16 000 victimes dont 8 500 enfants dans le monde. En Algérie, on note pratiquement les mêmes facteurs qui favorisent l'évolution de cette grave maladie, à savoir les interdictions et les tabous imposés par la religion, les relations sexuelles, avec plusieurs partenaires sans aucune préservation, la toxicomanie, la prostitution, les voyages fréquents d'où des rencontres et des relations extraconjugales, le tourisme sexuel, la mauvaise hygiène, l'immigration clandestine, les internats (écoles, instituts, université, etc.). En chiffres, on a enregistré quelque 92 000 cas en 2004 en Afrique et au Moyen-Orient dont la cause essentielle est due à l'utilisation de seringues infectées par les toxicomanes. Paradoxalement et pour la même année, on a recensé 540 000 séropositifs dont 250 000 femmes. À titre d'exemple, en Libye, 90% des 5 160 cas contrôlés sont séropositifs. En Iran, le chiffre de séropositifs représente 15% des cas enregistrés au Moyen-Orient. Des chiffres, en effet, alarmants lorsque l'on sait qu'un cas de sida est enregistré chaque seconde. Dans les pays avancés, 540 cas sont déclarés par jour alors que les pays arabes sont concernés par 150 cas/jour. En 2005 (les 9 premiers mois), on a enregistré près de 5 millions de morts dans le monde. Un chiffre plus important qu'en 2004 (3,1 millions). En Algérie, les chiffres sont loin de refléter la réalité du terrain. En 2005, on a recensé 767 cas. Depuis septembre à l'heure actuelle, il y a eu 34 cas. Le nombre de séropositifs est de 1 868 cas. Sur le chiffre global d'atteints de sida, Oran détient 125 cas. Pour lutter contre cette maladie, l'Etat dépense 150 millions de centimes par mois. L'une des causes essentielles du développement du sida en Algérie reste sans conteste la toxicomanie suivie de près par l'immigration clandestine qui favorise la prostitution jouant un rôle préventif en luttant indirectement contre la propagation du sida (lutte contre les stupéfiants, l'immigration clandestine, etc.) ; la gendarmerie nationale s'implique. Ainsi, durant les 9 premiers mis de l'année en cours, 785 personnes ont été arrêtées dont 189 mineurs et 3 femmes pour atteinte aux mœurs. En cinq ans (2000-2005), 754 affaires d'atteinte sexuelle ont été enregistrées et ayant conduit à l'arrestation de 995 personnes. S'agissant de la prostitution, 337 personnes dont 3 mineurs ont été arrêtées. Quant à l'immigration clandestine, 5 517 affaires ont été traitées ayant conduit à l'arrestation de 27 034 personnes dont 17 847 refoulées. Ali Farès