La compagnie britannique s'engage dans un programme de développement significatif des énergies renouvelables. Jusqu'à présent le groupe britannique BP a investi 4 milliards de dollars US en Algérie. Ces sommes ont été injectées dans trois projets majeurs : l'amélioration du taux de récupération du gisement de pétrole de Rhourde El-Baguel, le développement des gisements de gaz sec d'In Salah, celui des champs de gaz humide d'In Amenas. “Les gisements d'In Salah en partenariat avec Sonatrach, Statoil et BP ont atteint la phase plateau. Ils produisent 9 milliards de m3 de gaz annuellement destinés à l'Espagne et à l'Italie”, a indiqué à la presse, le DG de BP Algérie, M. Akli Brihi, lors de la présentation, hier, par cette compagnie de son programme de développement des énergies alternatives à l'échelle de la planète. Les gisements d'In Amenas produiront à partir de l'an prochain 9 milliards de m3 de gaz annuellement et 50 000 barils/jour de liquides, a-t-il rappelé. Les niveaux d'extraction de gaz cumulés de ces deux pôles constitueront l'essentiel de la nouvelle capacité d'exportation supplémentaire d'exportation de gaz de l'Algérie estimée à 25 milliards de m3/an, à atteindre avant 2010. BP compte investir 300 millions de dollars au cours des trois prochaines années dans l'exploration, soit 100 millions de dollars annuellement. Ces investissements touchent trois périmètres décrochés par le groupe britannique lors du dernier round lancé en matière d'exploration. Sur le développement d'énergies renouvelables à travers le monde, BP compte investir 8 milliards de dollars avec un potentiel de revenu de 6 milliards de dollars d'ici à 2010. Elle investira 1,8 milliard de dollars au cours des 3 prochaines années. Dans un premier temps, ces sommes seront injectées dans l'énergie solaire, l'énergie éolienne, l'hydrogène et la génération d'électricité dans les centrales à cycle combiné. “Conformément à notre stratégie, nous voulons contribuer à élargir le choix des énergies disponibles pour un monde qui se préoccupe de l'environnement et nous sommes persuadés que nous pouvons le faire d'une façon rentable”, a déclaré Lord Browne, patron de BP. L'Algérie est concernée par ce programme. BP est prête à étudier des projets de ce genre en Algérie pour d'éventuels investissements en partenariat, a indiqué le DG de BP Algérie. L'objectif de BP est de réduire l'effet de serre. Le programme vise d'ici à 2010 à éliminer au terme de l'année 2010, 24 millions de gaz carbonique, a indiqué le DG de BP Algérie. “C'est comme si on enlevait six millions de véhicules de la circulation”, a-t-il utilisé comme image. Sur le projet de capture et de stockage géologique du CO2 du projet d'In Salah où Sonatrach, BP et Statoil y ont investi 100 millions de dollars. Le projet consiste à extraire du CO2 du gaz produit à partir des gisements d'In Salah et de les réinjecter dans le réservoir de Khrechba. La réinjection de CO2 a réduit les émissions polluantes de 60%. C'est comme si on retirait 250 000 voitures de la circulation. “Ce projet est unique au monde de par son échelle et nous sommes fiers de le mener en Algérie”, souligne Gerry Peerboom, le président de BP Algérie. Dans la foulée, l'Algérie peut développer à partir de cette expérience une capacité de séquestration de CO2 et être un pays à l'avant-garde des pays qui contribuent à la réduction de l'effet de serre dans le cadre du protocole de Kyoto, relève M. Akli Brihi. N. Ryad