L'avant-projet du programme national de maîtrise de l'énergie (PNME) pour la période 2006-2010 a été présenté par le Comité intersectoriel de maîtrise de l'énergie (Cime) réuni, hier, à Alger. Ce programme élaboré par les groupes de travail sectoriels (industrie, bâtiment et transports) constitués après l'installation du comité en juillet dernier, privilégie les actions concrètes et réalisables sur le terrain en matière d'économie d'énergie, a souligné le président du Cime, M. Saïd Akretch. “Ce programme privilégie des actions concrètes que nous pouvons réaliser” en tenant compte des expériences algériennes acquises et celles réalisées à l'échelle internationale, a ajouté M. Akretch, également directeur de l'énergie au ministère de l'Energie et des Mines, en affirmant que le ministère va veiller “à la concrétisation de ce programme”. Pour sa part, le directeur général de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), M. Mohamed Bouzeriba, a souligné que ce programme, élaboré en concertation avec l'ensemble des intervenants, prévoyait une série de projets concrets susceptibles de permettre d'économiser et de rationaliser l'utilisation de l'énergie dans les différents secteurs d'activité. L'accent a été mis, dans l'élaboration de ce programme, sur les secteurs fortement consommateurs d'énergie tels que le bâtiment, le transport, l'industrie et l'agriculture. L'innovation, qui caractérise ce programme, selon M. Bouzeriba, est liée aux mécanismes de financement adoptés par le comité et qui ne se limitent pas aux seules ressources du Fonds national de maîtrise de l'énergie prévu par la loi sur la maîtrise de l'énergie. Les grands opérateurs consommateurs d'énergie ainsi que des Fonds internationaux, à savoir la Banque mondiale et le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) contribueront au financement du programme. Cet avant-projet du PNMA devra être soumis au ministère de l'Energie puis au gouvernement pour adoption.