Les travailleurs des services nettoiement et voirie de la commune de Tizi Ouzou ont observé une journée de protestation à l'appel de la section syndicale Ugta. Les grévistes revendiquent le payement de cinq mois de salaires et protestent contre l'annulation de plusieurs contrats. La rupture des contrats de travail pour les agents vacataires est justifiée par le fait que la collectivité locale n'était pas en mesure d'assurer leur salaire sans puiser dans le budget d'équipement. Or, pour les syndicalistes des services voirie et maintenance, il n'y a pas pléthore dans les effectifs des services extérieurs de la commune. Mais voilà que des dizaines de résiliations ont été signées par les autorités l'été dernier. 58 résiliations concernent la Direction réalisation moyen et maintenance et une trentaine la Direction réseaux divers et voirie. Un mouvement de grève avait alors été initié, ce qui a amené l'APC à annuler les résiliations. Pas toutes bien sûr. Entre-temps, l'assemblée est dissoute. La visite du président, annoncée pour septembre, devait mobiliser toutes les autorités officielles. C'est ainsi que l'on a mobilisé tous les travailleurs y compris ceux dont les contrats de travail avaient été résiliés. Promesse leur avait été faite de les réintégrer sous peu. Le chef de daïra, auprès de qui une demande d'audience a été déposée, n'a pas encore reçu la délégation des grévistes. Après s'être impliquée dans cette histoire de résiliations, le chef de daïra aurait confié aux travailleurs : “Maintenant, vous avez vos élus”. Si au service maintenance 36 contrats sont déjà signés, il en reste encore 18 qui attendent la décision de leur annulation. Idem au service voirie, dont 29 contrats ont été résiliés. Le mot d'ordre de grève a été scrupuleusement respecté par l'ensemble de l'effectif, soit 623 travailleurs, dont 303 dépendent du service nettoiement. Un préavis de grève sera déposé samedi prochain, avons-nous appris de source syndicale. Y. A.