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“Le poison en héritage”
Publié dans Liberté le 04 - 12 - 2005

RESUME : Rabiha donne les raisons qui la poussent à refuser de s'installer ailleurs. Ses beaux-parents ne pourront pas s'adapter à la vie en ville. Mahmoud la frappe, traversé par le doute. Sa mère intervient. Au dîner, son père lui fait des remarques…
-Plusieurs ? reprend Amara. Où étions-nous quand elle s'est mal comportée avec toi ? Avec nous ?
Mahmoud sourit mais son visage reste mauvais. Quand Rabiha croise ses yeux, elle devient pâle. Il n'en revient pas que ses parents soient aussi protecteurs avec elle. Son père poursuit très ferme.
- Elle vit avec nous depuis dix ans. Jamais, je dis bien jamais, elle n'a manqué de respect à l'un de nous. Quant à ses devoirs, je n'ai rien à redire. C'est un ange. Que tu aies des prétextes et des raisons qu'on ignore, fais-nous plaisir, éclaires-nous.
- Je ne veux pas te manquer de respect père mais vous n'avez pas à savoir pourquoi, répond Mahmoud avant de l'informer de sa décision, à l'origine de son différend avec sa femme. Je pense à travailler en ville…
Ses parents se regardent.
- Mais pourquoi ? demande sa mère. C'est parce que j'ai désapprouvé ton comportement avec ta femme ? Tu veux partir parce que je refuse que tu sois violent avec elle ?
- Non, il n'y a pas assez de travail au village. À la mairie, où j'ai rempli des tas de papiers, on m'a dit que j'aurais droit à une pension. Peut-être même un appartement ? Mais ce n'est pas pour tout de suite.
- C'est bien beau ce que tu dis, soupire Louiza. Mais as-tu pensé à moi et à ton père ? Que deviendra-t-on sans toi ?
- Ta mère a failli mourir de chagrin à la fin de la guerre, dit Amara. Elle n'est revenue à la vie qu'à ton retour. Tu ne peux pas lui faire ça ! Elle en mourrait cette fois.
- Vous viendrez avec moi ! Vous ne croyez pas que j'allais vous laisser ici ? s'écrie Mahmoud en se levant, ne supportant pas l'idée que sa femme ait pu être plus clairvoyante que lui. Vous vivrez avec nous.
Ses parents se voient mal vivre en ville. La vie à la campagne auprès des leurs leur paraît bien douce. Sa dureté n'est rien comparée à l'éloignement.
Ils n'ont jamais quitté leur village natal et ils ne le feront pas alors qu'ils ont un pied dans la tombe. Ils ne sont plus si jeunes et ils ne veulent pas mourir loin de chez eux, de leurs familles et de leurs amis de toujours.
- Si tu tiens à nous, tu ne partiras pas en ville, dit Louiza. On reste tous ensemble, ici. Après notre mort, pars où tu veux. Je t'en prie, ne pense plus à partir.
Elle a parlé en pleurant et ses larmes réussirent à l'émouvoir. Il se rassoit et reprend sa cuillère.
- C'est bon. Je n'irai pas m'installer en ville mais j'y travaillerai. Je vais tenter de m'entendre avec le chauffeur de taxi du village pour qu'il me prenne chaque matin, dit Mahmoud. Je vais aussi essayer de trouver une solution qui nous arrangera tous. Dès demain, j'irai le voir.
Le reste du dîner se passe dans le silence. Après avoir débarrassé, Rabiha prend Mayssa dans ses bras. L'enfant a envie de dormir. Elle est soulagée de voir Mahmoud se lever et souhaiter une bonne nuit à ses parents. Elle étale la peau de mouton et y pose Mayssa et la couvre d'une couverture en laine
- Femme, viens me préparer mes vêtements.
Elle se tourne vers sa belle-mère, espérant qu'elle la retiendrait par n'importe quel prétexte mais celle-ci, d'un hochement de la tête lui fait signe de le suivre.
Rabiha s'exécute même si elle est morte de peur.
(À suivre)
A. K.


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