C'est sur fond de protestations, de palabres et d'arrêt de travail qu'a eu lieu l'inauguration de la nouvelle gare routière d'El Tarf. Les opérateurs de transport, assurant la desserte Annaba-El Kala, préfèrent garder les mêmes points d'arrêt pour mieux garder leur clients que d'entrer et de ressortir de la station, qui, pourtant, paraît pour l'ensemble des opérateurs la solution idéale. Par ailleurs, les voyageurs prenant diverses directions se voient pénalisés vue que l'implantation de la nouvelle gare routière se trouve en dehors de la ville. Ainsi, les fonctionnaires de la wilaya et de plusieurs autres administrations regroupées au centre-ville ainsi que les lycéens de Merzoug-Chérif du chef-lieu sont contraints de faire une trotte de deux kilomètres à pied pour arriver à leur travail à l'autre bout de la gare routière. Deux bus ont été mis en service pour assurer la desserte entre le centre-ville et la nouvelle gare routière. Selon certaines indiscrétions, l'on projette l'ouverture d'une ligne El Tarf-Tunis, ce qui va incontestablement faire le bonheur de plusieurs familles se rendant en Tunisie et obligés, jusqu'ici, de se rendre à Annaba et prendre un taxi. Réalisée en moins de 14 mois pour la coquette somme de 75 millions de dinars, la nouvelle gare routière est un chef-d'œuvre, un bijou. On y trouve toutes les commodités, notamment fastfood, café, bureau de tabac, taxiphone, quelques pièces destinées aux chauffeurs et convoyeurs venant des autres wilayas. La nouvelle gare routière est située à la sortie de la ville en allant vers El Kala, à 100 m de plusieurs administrations et juste à côté du second pôle universitaire, récemment réalisé aussi. Selon le gestionnaire, cette gare a une capacité de plus de 700 000 véhicules par an et pourrait assurer des dessertes vers de nombreuses grandes agglomérations du pays, ce qui va probablement arranger plusieurs voyageurs qui ont ras-le-bol des voyages coûteux par taxi. Tahar Boudjemaâ