Le coach de l'USM Alger, Mustapha Biskri, est inquiet. Pour lui, il faut absolument éviter une telle sanction de la FIFA car elle serait tout simplement synonyme de suicide. “Franchement, je n'ose même pas imaginer un tel scénario catastrophique pour le football algérien car je suis convaincu que la sagesse finira par l'emporter dans ce conflit entre la FAF et le MJS. Déjà, en participant à des joutes internationales, le football algérien n'arrive pas à retrouver ses marques, comment voulez-vous raisonnablement mettre en place les conditions de son essor avec une exclusion des compétitions internationales ? C'est un handicap majeur qui nous privera de paramètres d'évaluation de nos joueurs et du travail accompli. En se renfermant sur nous-mêmes, nous allons faire du sur-place et, avec le temps, nous allons atteindre un stade de régression jamais égalé auparavant. À huis clos, nous allons travailler sans savoir où l'on va et, surtout, sans repères. Pour un sportif, c'est exactement la situation la plus redoutée ; autrement dit, s'entraîner continuellement sans jamais savoir si on a atteint le niveau international ou non”, indiquera Biskri. Et d'ajouter : “Priver l'Algérie de matches internationaux, c'est accepter l'échec d'avance et, plus grave, maintenir volontairement notre football dans le niveau inférieur. Et puis, soyons clairs, le fait que l'Algérie soit exclue est déjà une gifle suffisante.” Enfin, Biskri regrette que le sujet (la menace de sanction de la FIFA) ne soit pas abordé par les techniciens au niveau d'un débat élargi. “Si les entraîneurs étaient organisés dans une association, je pense qu'ils auraient eu une position commune à ce sujet car nul n'a le droit de jouer avec l'avenir de notre football.” S. B.