L'hypertension artérielle (HTA) est plus élevée en milieu rural (27,6%) qu'en milieu urbain (23,8%) à Sétif et Mostaganem, selon une étude-pilote rendue publique lors du 9e congrès international de cardiologie ouvert hier à Alger. La prévalence de l'HTA chez les sujets enquêtés dans ces zones pilotes est de 26 %. L'HTA est plus marquée à Mostaganem (27,8%) qu'à Sétif (22,2%), selon l'étude qui a porté sur un échantillon de 4 000 personnes âgées de 25 à 64 ans. Les femmes sont plus fréquemment hypertendues (29,8%) que les hommes (22,3%), révèle l'étude effectuée selon “l'approche step”, dont les résultats sont présentés en primeur par le professeur Djamel-Eddine Nibouche, devant un parterre médical multidisciplinaire algérien et étranger. Cette prévalence connue et traitée est de 5 % et elle est dépistée à un taux de 20 %. Elle augmente avec l'âge quel que soit le sexe, toujours selon l'étude. En revanche, parmi les personnes hypertendues, 1,3 % ont une tension artérielle équilibrée. Chez le sujet diabétique, la prévalence globale de l'hypertension artérielle est de 41,5 %. Cette prévalence est plus élevée chez les femmes (47,7 %) que chez les hommes (34,9 %). Elle confirme enfin le lien existant entre l'hypertension et l'obésité. En effet, 41,9 % des personnes hypertendues sont obèses. L'HTA est plus fréquente chez les hommes (53,3 %) que chez les femmes obèses (47 %). L'objectif de cette étude est de déterminer la fréquence et la répartition des facteurs de risques des maladies non transmissibles (MNT) dans la population, a affirmé le Pr Nibouche. L'étude a été effectuée par la direction de la prévention du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en collaboration avec le bureau de liaison de l'OMS en Algérie. “L'approche step” a été mise au point par l'équipe de surveillance intergroupe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le cadre de la stratégie de surveillance mondiale mise en place pour observer les tendances des maladies non transmissibles dans les pays. Cette étude vient compléter l'enquête effectuée en 2004 au niveau national par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière pour évaluer l'ampleur de la pathologie. L'enquête a révélé que l'hypertension est la pathologie qui figure en tête avec un taux de 63,6 %. Elle est suivie dans un moindre degré par l'infarctus du myocarde avec 39,6 % et les accidents vasculaires cérébraux avec 2,7 %. Il y a lieu de noter que 67,1 % des hypertendus sont âgés de plus de 65 ans. Synthèse R. N.