Des mesures de sécurité draconiennes ont été prévues pour les législatives en Irak le 15 décembre, a annoncé hier le ministre de l'Intérieur, en disant espérer une “journée d'élection calme”. Le pays sera à l'arrêt pour la période électorale, avec cinq jours chômés, l'interdiction de port d'armes, un couvre-feu nocturne sur l'ensemble du pays et la fermeture des frontières terrestres ainsi que des aéroports du 14 au 16 décembre. Des mesures similaires avaient été prises lors du référendum sur la Constitution le 15 octobre et la journée de l'élection avait connu peu de violences, contrairement à celle des élections générales du 30 janvier dernier, marquée par de nombreux attentats suicide, qui ont fait plus de 30 morts, selon un bilan officiel. “Nous espérons une journée calme, comme celle du référendum”, a déclaré au début d'une conférence de presse le ministre de l'Intérieur Bayane Jabr Soulagh. Les journées des 13, 14, 15, 16 et 17 décembre seront chômées dans toutes les administrations du pays, a précisé le ministre de l'Intérieur dans un communiqué lu par un haut fonctionnaire de son ministère. Pendant cette période, un couvre-feu sera appliqué à travers l'Irak de 22h00 jusqu'à 06h00, selon ce communiqué. Les civils seront interdits de porter des armes même ceux munis d'un permis. Les frontières terrestres seront fermées à partir du 14 décembre à 00h00 et jusqu'au 17 décembre à 08h00. Les aéroports seront fermés à la même date mais rouvriront un jour avant à 08h00. Les frontières entre les 18 provinces du pays seront également fermées du 14 décembre à 00h00 jusqu'au 17 décembre à 07h00, selon ce programme.