Il s'agit de favoriser l'avènement d'un processus de métropolisation à travers un réseau urbain équilibré. Les travaux de la 1re conférence régionale sur le projet du Schéma régional pour l'aménagement du territoire des régions (Srat), qui se déroulent depuis dimanche dernier à Oran, ont pris fin hier avec l'adoption de multiples résolutions à même d'enrichir les débats menés sur l'élaboration du Srat. Il s'agit d'un document qui permettra de répondre aux besoins des élus locaux, l'administration et les entreprises, de conduire et d'accompagner des actions de développement cohérentes et efficaces à l'échelle nord-ouest. En clair, il n'est plus question de construction ou d'investissement de manière anarchique mais de choix intelligents à même d'engager l'avenir de l'Algérie. La région nord-ouest comprend les wilayas de Sidi Bel-Abbès, Mostaganem, Mascara, Relizane, Aïn Témouchent, Tlemcen et Oran pour lesquelles il faudra établir une hiérarchisation des priorités dans tous les domaines, notamment ceux qui se rapportent à l'eau, les grands aménagement agricoles, le transport… Il est question aussi de la métropolisation d'Oran et faire jouer aux autres villes un rôle plus important. Car, avec le phénomène de globalisation de l'économie, le développement et l'excellence se concentrent de plus en plus dans les grandes structures urbaines. Aussi, la constitution de réseaux urbains, réunissant en un seul ensemble la taille critique des marchés ainsi que les indispensables qualité et diversité, pourra être un palliatif. Pour ce faire, il est tout indiqué de hisser la ville d'Oran au statut de métropole à vocation maghrébine. L'avènement de ce processus de métropolisation sera à même d'impulser une forte capacité d'entraînement. Car jusque-là, même si on qualifie la région nord-ouest de grande région urbaine, elle ne possède, hormis Oran, aucune structure urbaine de taille suffisante pour s'inscrire dans un processus spécifique de développement. Plusieurs paramètres alors entrent en ligne de considération et concernent, à titre d'exemple, la gestion de l'eau, qui reste en deçà des besoins, ou l'emploi, d'autant plus qu'une grande partie de la population exerce dans les activités informelles. Il est question, par ailleurs, du futur du monde rural qui se pose, aujourd'hui, pleinement car dans les prochaines années il va sans nul doute subir les effets conjugués de l'ouverture économique, de la concurrence des produits importés et de la révolution des systèmes d'information qui médiatisent des modes de consommation standardisés. La question, dans ce cas, se pose d'elle-même : le monde rural va-t-il continuer d'être dominé par l'agriculture, ou y aura-t-il une urbanisation ? Plusieurs scénarios sont envisageables et sont au stade des études ; ils doivent tous converger vers le développement économique et l'équité sociale. N. S.