Les dernières pluies qui se sont abattues sur l'ensemble de la région et qui ont été à l'origine de nombreuses inondations n'ont pas épargné des écoles se trouvant en plein centre-villle. C'est le cas de deux écoles situées à moins de 200 mètres du chemin de wilaya menant vers la grande métropole. À l'intérieur des classes, écoliers et enseignants grelottent de froid vu le manque de chauffage bien qu'au mont du M'cid, qui surplombe le village, la neige a fait son apparition en abondance et il est impossible de pouvoir mettre le nez dehors. Les cours des écoles sont sérieusement inondées. Les enseignants, en dépit de toutes ces entraves, pendant que les responsables se trouvent dans des salons douillets, préfèrent assurer les cours que de les sécher, comme c'est le cas dans d'autres municipalités. Pour permettre l'accès aux élèves, les responsables de tous ces établissements usent du système D. Ils ont dû recourir à l'ouverture d'une porte de secours pour les uns, des passages à gué pour d'autres. La boue charriée par les eaux était visible dans de nombreuses classes qui gèlent. “Malgré tout, les enfants grelottant de froid ont tenu à suivre les cours. Ils sont à féliciter ainsi que leurs instituteurs”, nous dit un parent d'élève venu apporter de la nourriture à sa fille malade. Nos interlocuteurs ne cacheront pas pour autant leur colère contre les responsables locaux, en particulier les APC, “gardiennes des lieux”. “Nos écoles sont à l'abandon”, dira un directeur et quand de hauts responsables se sentent coincés, ils se retournent injustement sur les gestionnaires qui n'ont pas les moyens financiers et humains pour faire face aux innombrables problèmes. Quant aux associations des parents d'élèves, elles sont aux abonnés absents. Tahar Boudjemaâ