Les constats établis lors de la tournée effectuée par le wali de la capitale de l'Est à travers des établissements scolaires ne prête guère à l'espoir. À Constantine, le secteur de l'éducation n'est pas au mieux de sa forme. C'est le constat établi à l'issu de la tournée effectuée par le premier responsable de la capitale de l'Est. En effet, autant de carences et de lacunes relevées par le wali, lors d'une de ses multiples visites d'inspection effectuées, ces dernières semaines, à travers les différents établissements scolaires. Des instructions fermes à ce sujet ont été données par le premier responsable pour la mise en œuvre d'importants programmes de réhabilitation des établissements situés dans les quartiers populaires, notamment, dans le quartier El Gamas, où l'état lamentable de ces institutions ne peut qu'affaiblir le rendement des élèves. La vétusté du réseau routier, rendant l'accès presque impossible, le problème d'étanchéité, un mobilier archaïque et, enfin, l'insécurité pour le corps enseignant, à majorité féminine, constituent un véritable frein à la bonne gestion des établissements et, ainsi, la réussite des potaches. Cependant, ce qui a provoqué l'ire du wali de Constantine, M. Abdel Malek Boudiaf, c'est qu'un citoyen, profitant de l'allégeance et du laxisme des autorités locales, n'a pas trouvé mieux que de construire une cabane, mitoyen avec l'un des CEM visités à l'improviste. Furieux, ce dernier ordonnera la démolition immédiate de la construction illicite, sous peine de prison pour le propriétaire. Par ailleurs, au centre-ville, dans les établissements scolaires, à savoir le lycée Rédha-Houhou, Hihi-El-Mekki et Ahmed-Bey se posent quelques problèmes, entre autres, le manque d'eau potable, élément essentiel dans l'entretien de l'hygiène de l'institution. Pour cela, le directeur de l'ADE sera instruit de mettre tout en œuvre pour régler le problème en moins de 24 heures. Seul point noir au tableau, le lycée Taïb-El- Okbi, dans le quartier de Bardo, au centre-ville. Beaucoup à dire, mais pas assez de temps pour dresser une image fidèle de la situation dans laquelle l'administration et le corps enseignant se débattent depuis 1992. Avec un taux de réussite peu satisfaisant, 35%, aux épreuves du baccalauréat, les enseignants ne se sont pas fait prier pour dépeindre, avec une panoplie d'arguments, l'état des lieux, qui, précisons-le, se passait de commentaires. Les conditions inadmissibles pour ce professeur qui défendait bec et ongles le droit d'enseigner dans des conditions décentes. “C'est inacceptable qu'en 2006, un établissement scolaire, de surcroît, un lycée qui prépare des élèves aux épreuves du baccalauréat, soit privé d'électricité”, pestera ce dernier. Une salle d'informatique, qui reste inexploitable faute d'électricité et pour cause : un transformateur en panne depuis le jour de son installation, ajouté aux multiples vols de pièces, dont il a fait l'objet. En somme, il ne reste qu'une vieille carcasse inutilisable. Mais d'aucuns n'assument la responsabilité de cette défaillance. Les services de la Sonelgaz et la direction de l'éducation se rejettent la balle. En attendant, près de 1 000 élèves sont privés de cours d'informatique. Cela étant, reste à savoir si tous les établissements de la périphérie de Constantine ne souffrent pas du même marasme qui caractérise les quelques établissements visités. Les échos recueillis auprès d'enseignants dans divers quartiers et établissements scolaires de la capitale de l'Est ne prêtent guère à l'optimisme et prouvent que beaucoup reste à faire pour améliorer le secteur de l'éducation dans cette wilaya. L. N.