L'Algérie disposera de son satellite de télécommunications dans deux, trois ans. Les textes de loi régissant les relations entre les opérateurs et l'Autorité de régulation sont très clairs pour tout le monde. C'est ce qu'a déclaré M. Boudjemâa Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, en marge du séminaire sur les télécommunications spatiales organisé, hier, par l'Agence spatiale algérienne au cercle central de l'Armée sis à Béni Messous. Le ministre a souligné que “l'ARPT est une institution souveraine et le ministère veille au respect de la concurrence par tous les opérateurs implantés sur le marché algérien”. Plus explicite, il a indiqué qu'“Orascom Télécom Algérie et Algérie Télécom ne sont pas d'accord sur les prix des terminaisons d'appels entre le fixe et le mobile”, tout en affirmant dans la foulée que “le différend entre les deux opérateurs porte sur l'évaluation des tarifs de terminaison, il pourra être réglé conformément aux textes de loi en vigueur”. Pour M. Haïchour “le deuxième opérateur a le droit de saisir le Conseil d'Etat s'il n'est pas satisfait de la décision prise par l'ARPT”. Il a annoncé, par ailleurs, que “l'Algérie disposera de son propre satellite de télécommunications géostationnaires prochainement pour répondre aux besoins nationaux en termes de téléphonie mobile et fixe, internet, la téléenseignement et la surveillance sismique”. Le conseiller du ministre, M. Ouhadj, dira que “ALSAT2 sera fabriqué en Algérie après la réalisation d'une unité de fabrication de petits satellites”. La durée de réalisation de ce satellite oscille, selon M. Ouhadj, entre 2 et 3 ans. Il sera lancé d'ici 2009-2010, précisera-t-il. Le coût d'un satellite de télécommunications varie entre 80 et 500 millions de dollars, ajoutera-t-il. Ce projet offre un avantage considérable en cas de catastrophes naturelles, car il permet d'assurer la continuité du service, expliquera-t-il. Interrogé sur l'unité de fabrication de petits satellites, M. Oussedik, directeur général de l'Agence spatiale algérienne, a estimé que “l'étude technique est terminée et prévoit un délai de réalisation de 18 mois c'est-à-dire que l'unité sera fin prête à la mi-2007”. Cette unité sera réalisée en partenariat avec un opérateur étranger pour un montant oscillant entre 25 et 30 milliards de centimes, martèlera-t-il. Le choix de l'opérateur se fera, avouera-t-il, après l'élaboration d'un cahier des charges et l'approbation de ce projet par le gouvernement. L'Agence spatiale algérienne compte bénéficier, selon M. Oussedik, de savoir-faire technologique et managérial des opérateurs étrangers présents à ce séminaire dont la société américaine Northrop Grumann et la société française EADS en termes notamment de préparation du cahier des charges et la gestion d'un projet de réalisation d'un satellite de télécommunications. Faïçal Medjahed