Durant ces dix dernières années, 60% du budget ont été absorbés par l'administration. Dysfonctionnements dans la gestion, dans l'organisation et dans le financement, ce sont là les idées forces émises au premier jour de la deuxième édition de la Conférence nationale des œuvres sociales et culturelles de la Sonelgaz. Cette rencontre se tient depuis hier à l'hôtel Eriadh de Sidi Fredj et doit rendre des recommandations qui serviront de base de travail pour une totale révision du mode de fonctionnement de cette institution, en l'occurrence les œuvres sociales et culturelles (FOSC). Bien qu'unique en son genre sur le territoire national, cette expérience a montré ses limites au bout de dix années, puisque la première conférence remonte à l'année 1992. Parmi les 21 000 travailleurs du groupe Sonelgaz, douze filiales englobant 15 000 salariés en plus de 10 000 des cinq entreprises restructurées sont concernés par les œuvres sociales qui, a priori, ne semblent pas servir tous les travailleurs. Ceux installés dans les régions isolées à l'intérieur du pays sont les plus lésés. C'est du moins ce qui ressort du bilan établi à l'issue des enquêtes et regroupements régionaux des différentes unités. Les plus grandes lacunes résident dans le chapitre “gestion”. M. Telli, président du Comité de participation et président du syndicat, ne mâchera pas ses mots pour déclarer que les statuts actuels des œuvres sociales devraient être revus dans leur globalité, rendre les organes de gestion plus souples et donner plus d'autonomie aux gestionnaires. Mais il est surtout question de revoir la législation actuelle de gestion des activités sociales, estimée par les participants en inadéquation avec la réalité et qui devrait être revue dans son ensemble. M. Telli a également soulevé le manque flagrant de la formation et notamment des spécialités du secteur. “Nous sommes bien structurés au niveau de l'ensemble des activités, avec des techniques avancées, notamment par les échanges internationaux, nous n'avons pas su capitaliser cette expérience à cause du manque de formation”. Et de conclure : “Une organisation nouvelle du secteur lui-même s'impose.” Mais en attendant, les travailleurs voudraient déjà se voir mieux organiser et bénéficier des œuvres sociales et culturelles de manière équitable. En effet, il n'est pas logique que 60% des ressources financières soient absorbées par l'administration du FOSC. Le dossier logement va également occuper une grande part des débats de cette rencontre qui prend fin aujourd'hui au sortir des travaux d'ateliers. M. Benghanem, officiellement nommé PDG de la Sonelgaz, parlera pour sa part des perspectives du groupe, notamment les projets ambitieux dont celui des câbles sous-marins qui relieront El-Kala à la Sardaigne (Italie) ou encore celui de l'Espagne. N. S.