Après El-Khalifa Bank, la BCIA, la Compagnie algérienne de banque, l'Union Bank et l'AIB, le Conseil de la monnaie et du crédit a décidé, hier, de retirer l'agrément à la Mouna Bank et l'Arco Bank. Du coup, il ne reste quasiment plus de banques privées à capitaux nationaux. Il ne reste quasiment plus de banques privées à capitaux nationaux. Après El-Khalifa Bank, la BCIA, la Compagnie algérienne de banque et deux établissements financiers, Union Bank, AIB, le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) a décidé, hier, de retirer l'agrément à deux banques privées, la Mouna Bank et Arco Bank. La décision de retrait de l'agrément “prend effet au terme du dernier jour ouvrable, pour les banques et établissements financiers, de ce mois de décembre 2005”, souligne le communiqué du CMC, précisant qu'elle a été prise “en vertu de l'article 95 de l'ordonnance 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit”. L'article 95 de l'ordonnance 03-11du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit stipule que “sans préjudice des sanctions que peut prononcer la Commission bancaire dans le cadre de ses attributions, le retrait de l'agrément est décidé par le conseil, soit à la demande de la banque ou de l'établissement financier, ou d'office lorsque les conditions auxquelles l'agrément est subordonné ne sont plus remplies ; lorsqu' il n'a pas été fait usage de l'agrément pendant une durée de douze mois et lorsque l'activité, objet de l'agrément, a cessé depuis six mois”. Le communiqué du Conseil de la monnaie et du crédit ne précise pas avec exactitude les griefs retenus contre les deux banques. Pour rappel, la commission bancaire après délibération avait décidé le retrait de l'agrément et la mise en liquidation de la Compagnie algérienne de banque. Le gendarme des banques affirme avoir “constaté l'insolvabilité de la Compagnie algérienne de banque, aggravée par l'incapacité des actionnaires de constituer le capital minimum requis.” La commission bancaire a également constaté “la situation d'illiquidité persistante de CA banque”. En conséquence, la commission bancaire a établi l'état de cessation de paiement de cette banque. le 18 décembre dernier, la commission bancaire avait retiré à l'établissement financier Algerian International Bank l'agrément que lui a accordé la Banque d'Algérie en février 2000. La commission a procédé au retrait d'agrément après avoir considéré la situation de cet établissement et constaté l'absence d'apport financier “suffisant” en réponse à la demande adressée en août 2003 par le gouverneur de la Banque d'Algérie aux actionnaires pour un soutien financier à leur établissement, ainsi que l'inexécution de l'injonction de la commission bancaire adressée en août 2004 visant la mise en adéquation des fonds propres, précise le communiqué. Hachemi Siagh du cabinet Strategica, affirmait, hier, sur les ondes de la chaîne III que le problème a pour origine la capitalisation des banques. Les nouvelles banques et les établissements financiers qui ont été créés avaient un capital de 100 millions de dinars pour les établissements financiers et de 500 millions pour les banques. “C'est un capital très insuffisant. Il ne fallait pas s'attendre à ce que ces institutions durent vraiment dans une économie qui s'ouvre de plus en plus”, précise M. Hachemi Siagh pour qui les banques en question deviennent très vite insolvables. Le patron de Strategica souligne “qu'au début, quand les agréments ont été donnés, on n'a pas été très regardant sur la qualité des gestionnaires”. Maintenant, c'est un élément essentiel, même fondamental. Méziane Rabhi