Les activistes palestiniens ont entamé l'année avec l'enlèvement d'un militant pacifiste italien, l'explosion du Club de l'Onu à Gaza, et des tirs de roquettes contre Israël qui ont mis fin à la trêve de la violence observée depuis janvier. Ces activistes ont de la sorte infligé un cinglant camouflet à Mahmoud Abbas, qui a lancé un appel désespéré afin de stopper la situation d'anarchie dans les territoires sous son contrôle. Les principaux groupes palestiniens armés ont conclu en mars avec M. Abbas un accord sur une trêve de la violence de facto observée depuis le 21 janvier qui expirait samedi à minuit locale. M. Abbas espérait prolonger cet accord, mais une série d'attaques à la roquette contre ses agglomérations ont conduit Israël à créer un “no man's land” dans le nord de la bande de Gaza pour empêcher ces tirs. Plusieurs groupes armés palestiniens ont réagi à cette mesure en indiquant qu'ils n'étaient plus engagés par la “tahdiya” (trêve, en arabe) et ont revendiqué des salves de roquettes tirées contre Israël. “Maintenant que la période d'accalmie est finie, nous confirmons que l'ennemi va payer le prix de ses crimes contre notre peuple”, a indiqué un communiqué des Brigades Ezzedine Al-Qassam, branche armée du Hamas. “Nos combattants vont ouvrir les portes de l'enfer aux sionistes”, ont de leur côté annoncé les Comités de la résistance populaire. Le Jihad islamique et les Brigades d'al-Aqsa ont enchéri en affirmant : “Nous ne resterons pas les bras croisés, et les sionistes ne jouiront pas de la sécurité s'ils poursuivent leurs attaques contre notre peuple.” Les menaces des Brigades d'al-Aqsa sont particulièrement embarrassantes pour M. Abbas, car elles illustrent les déchirements à l'intérieur de son parti, le Fatah, avant les élections législatives du 25 janvier.