Les retraits de permis en raison de l'utilisation du portable au volant et du non-port de la ceinture de sécurité, dans les milieux urbains, ne peuvent constituer, aujourd'hui, un motif de fierté tant que des mesures similaires ne sont pas mises en œuvre ailleurs. La route continue de faire des victimes et les autorités continuent d'établir des décomptes macabres sans que des mesures strictes et efficaces soient décidées pour arrêter ou, du moins, atténuer le massacre. Avec des milliers de décès, des dizaines de milliers de blessés dont des handicapés à vie et un coût de prise en charge exorbitant, la situation relève aujourd'hui d'une réelle tragédie nationale. Le nouveau code de la route ainsi que le plan de circulation mis en place ont, certes, permis une meilleure régulation routière et un meilleur comportement du conducteur, notamment dans les grandes villes, mais ils n'ont eu aucune incidence ailleurs, particulièrement sur les autoroutes où le nombre d'accidents augmente de plus en plus. Lorsqu'on enregistre entre 80 et 100 morts par semaine, c'est qu'il y a réellement urgence. Les retraits de permis en raison de l'utilisation du portable au volant et du non-port de la ceinture de sécurité, dans les milieux urbains, ne peuvent constituer, aujourd'hui, un motif de fierté tant que des mesures similaires ne sont pas mises en œuvre ailleurs. Si l'on convient que l'excès de vitesse est la première cause des accidents de la circulation, la mise en place de radars sur les autoroutes devient alors plus que nécessaire. Et sur ce point bien précis, il faudrait faire en sorte de se conformer aux normes internationales en la matière. En l'occurrence, la limitation de vitesse sur les grandes routes est actuellement fixée à 80 km/h, ce qui est risible du fait qu'il est impossible de s'y conformer. Dans un pays voisin, la vitesse maximale est limitée à 110, voire 120 km/h. Mais les causes du sinistre sont multiples. Il y a aussi le mauvais état des routes et la non-conformité des pièces de rechange disponibles sur le marché. Il serait alors plus judicieux de penser à une véritable politique de prévention routière loin des discours démagogiques afin que les moyens soient donnés aux différents intervenants pour réagir efficacement. S. T.