Plébiscitée meilleure athlète féminine de l'année 2005 par la presse nationale, à la faveur de sa remarquable 3e place au championnat du monde de judo en Egypte, Soraya Haddad aura réalisé cette saison une performance unique dans les annales du judo féminin algérien. Un hommage bien mérité pour Soraya qui décroche la première place du prix Abdelkader-Hamani, récompensant la meilleure athlète de l'année. Elle a ainsi surclassé “de la tête et des épaules”, ses deux dauphines, Baya Rahouli et Souad Aït Salem. La lauréate a raflé la mise en obtenant 139 points, dépassant de 83 points la spécialiste du triple-saut Baya Rahouli (56 pts). Souad Aït Salem, la spécialiste du 5 000 et du 10 000 m (34 pts) est troisième. L'enfant de Béjaïa (21ans) se souviendra toujours du mois de septembre 2005 au cours duquel elle a décroché une médaille de bronze historique au Mondial 2005. Une médaille qui propulse la judokate algérienne vers les cimes de la hiérarchie mondiale, confirmant ainsi ses brillants résultats réalisés en 2005, notamment la couronne africaine décrochée en mai à Pretoria et le titre méditerranéen gagné un mois plus tard à Almeria (Espagne). Le nom de Soraya Haddad, peu connu il y a quelques années, est à présent inscrit au Livre d'or du sport algérien. L'Athlète est devenue en effet la première femme algérienne à accéder à un podium mondial en judo. La jeune Soraya a surclassé lors de ses combats au Mondial des concurrentes expérimentées comme la Hongroise Eva Csernoviczki, l'Espagnole Vanesa Arenas et la Roumaine Alina Dimitru. Elle échoue en demi-finale face à la Cubaine Yanet Bermoy, celle qui allait être consacrée championne du monde. Lors du combat pour la médaille de bronze, Soraya a fait étalage de tout son talent pour battre la redoutable Belge Ann Simons.