Bab Ezzouar est en passe de devenir la commune la plus peuplée du pays. Un statut qui fait d'elle aussi l'une des plus actives au niveau de la wilaya en matière de toxicomanie et de trafic de drogue. “De haï El-Djorf à la cité 2 068-Logements, en passant par celle des 1 200-Logements, le spectacle est le même”, nous dit un quinquagénaire, contraint chaque soir d'“enfermer” son jeune fils à la maison de peur qu'il ne soit contaminé par les jeunes du quartier. Ce père de famille raconte que, tard dans la nuit, des “fumeries” sont organisées au vu et au su de tout le monde. Pour ce qui est du commerce illicite de la drogue, beaucoup de personnes s'adonnent à cette activité lucrative. Il cite l'exemple d'une personne âgée, vendeuse de tabac au détail au niveau de la cité 2 068-Logements, qui “cache des petits sachets sous la table”. “Les jeunes qui s'adonnent également à l'alcool deviennent très agressifs. Pour preuve, plusieurs cas ont été signalés sans pour autant que les auteurs soient inquiétés”, observe notre interlocuteur. Un voisin n'hésite pas à accuser les élus et, en premier lieu notamment, la non-prise en charge du problème sécuritaire. Il dira, en substance, que le maire, sollicité par plusieurs citoyens au sujet des problèmes quotidiens (ramassage des ordures, installation d'un ralentisseur au niveau des 1 200-Logements, etc.), ne répond jamais. Ce même citoyen rappelle que l'APC n'a pas tenu ses engagements concernant le bitumage des routes.