Pas moins de 39 personnes arrêtées et 31 véhicules récupérés, tel est le résultat d'une investigation marathon entreprise par les services de la Police/personname / judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger, dont le travail mené par les officiers de la Division-Centre/personname / a abouti au démantèlement de trois importants réseaux activant à Alger, Tizi Ouzou et M'sila. Pas moins de 39 personnes arrêtées et 31 véhicules récupérés, tel est le fruit d'une investigation marathon entreprise par les services de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger, dont le travail mené par les officiers de la Division-Centre a abouti au démantèlement de trois importants réseaux activant à Alger, Tizi Ouzou et Msila. Au cours de la conférence de presse organisée hier par la cellule de communication de la sûreté de wilaya d'Alger, les officiers en charge de l'enquête ont insisté sur le caractère dangereux de ces malfaiteurs qui “se sont spécialisés dans le vol de véhicules et le trafic de documents officiels”. En effet, “ces individus étaient toujours armés et encagoulés quand ils agressaient leurs victimes pour les délester de leurs véhicules”, a indiqué un des officiers qui a ajouté que la majorité des vols a été commise à Tizi Ouzou, notamment dans les localités de Larba Nath Irathen, Irdjen et Draâ Ben Khedda. Les agresseurs s'en prenaient à leurs victimes en dressant des barrages sur des routes isolées. Structurés et organisés en chaîne, ces groupes s'employaient ensuite à maquiller les voitures volées qu'ils transféraient à Alger où un complice s'occupait de leur établir de faux papiers de circulation. Il s'agit, “notamment de fausses cartes grises et de faux permis confectionnés à l'aide de scanner et autres outils informatiques”, a encore expliqué l'officier qui dévoile, par ailleurs, la stratégie de ces groupes qui consistait à revendre ces véhicules dans des wilayas éloignées de celles où ont eu lieu les vols. C'est ainsi que l'enquête policière, qui a débuté le 15 décembre dernier pour aboutir le 31 du même mois, a nécessité une couverture policière étendue sur pas moins de 11 wilayas du Centre et de l'Ouest “pour parvenir à contenir cette pyramide” . Et surtout à chercher à comprendre où allait le produit de ces ventes. À ce niveau, les officiers précisent que “ces fonds alimentaient le terrorisme. Car le lien a vite été établi, et c'est à ce titre que le chef d'inculpation de soutien au terrorisme a été inscrit à l'encontre de ces individus par le magistrat instructeur”. Il est à signaler que la nature des armes dont se servaient les agresseurs plaident en faveur de cette hypothèse puisque en plus des PA et des kalachnikovs, les individus arrêtés brandissaient également des “mahchouchas”. Dans le lot des véhicules récupérés par les policiers figurent une moto grosse cylindrée et une voiture volée en… Allemagne et ayant circulé sous de fausses pièces depuis son introduction frauduleuse sur le territoire national, échappant aussi bien aux contrôles douaniers qu'à ceux des autres administrations. Par ailleurs, au cours de la conférence de presse, nous apprendrons que les services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger ont connu une fin d'année mouvementée. En effet, dans la masse des affaires qu'ils ont eu à traiter, l'une sort particulièrement du lot. Elle se rapporte à un trafic international de stupéfiants. Plus stupéfiant encore le portrait de l'auteur du délit qui n'est autre qu'un vieillard chargé de ses 72 années, intercepté avec pas moins de 270 kg de résine de cannabis. Les policiers précisent qu'il a été arrêté par les services des douanes d'Alger-Port le 28 décembre dernier, alors qu'il s'apprêtait à embarquer en direction de Marseille, dissimulant dans sa voiture la marchandise. Prenant le relais de l'enquête, les officiers de la Police judiciaire détermineront qu'il s'agit d'un ressortissant algérien émigré en France depuis les années 50. “Il est pratiquement impossible de pouvoir soupçonner notre bonhomme”, diront les policiers qui révéleront non sans prudence, investigation oblige, que l'enquête s'est étendue jusqu'à Tolga d'où est originaire le personnage, alors qu'il est établi que la marchandise “provient de l'ouest du pays”. Soupçonnant des ramifications certaines à l'intérieur et à l'extérieur du pays, les policiers qui ont saisi trois véhicules et 64 millions de centimes appartenant à ce septuagénaire faisant office de passeur, s'intéressent aux gros poissons, les fournisseurs notamment. Mais cela reste un secret pour l'instant, “l'enquête étant toujours en cours”. ABDELKRIM WAHIB