RESUME : Après près d'un mois d'absence, Mayssa est forcée de reprendre le chemin de l'université. Sa mère ne lui laisse pas le choix. Aussitôt arrivée, Lydia la met au courant. Sa cousine a cherché à la revoir. Hamid a aussi repris les cours. Lydia la prévient. Il ne veut plus avoir de contact avec elle… Mayssa ne peut pas s'y faire. Elle décide de le voir et d'avoir une discussion avec lui. Elle ne peut pas le laisser croire qu'elle est à l'origine de son mal. Elle ne lui a jamais fait de mal. Elle ne comprend pas comment il peut douter d'elle. Aussi, quand elle pense à sa cousine Nadia et aux rumeurs qu'elle fait circuler, elle a envie d'aller la voir. Mais le temps lui manque. Après avoir récupéré le classeur d'une camarade pour rattraper les coursqu'elle à ratés, elle se rend à la bibliothèque. Elle s'est renseignée auprès des étudiants du groupe de Hamid et deux d'entre eux lui ont dit qu'il s'y trouve. Elle s'y rend tout de suite mais Hamid l'a déjà quittée. Elle en ressort et se rappelant qu'il aimait boire du café, elle entre dans le premier café. Elle cherche parmi les visages des clients, celui de Hamid mais peine perdue d'avance. Elle entre dans le suivant et même dans un salon de thé. Elle n'abandonne pas même s'il reste introuvable. Elle marche au hasard des rues quand elle l'aperçoit en train d'attendre un taxi. Il ne l'a pas vue et elle prend tout son temps, pour le regarder. Le cœur serré, elle reconnaît que Lydia n'a pas exagéré en disant qu'il ressemble à un fantôme. Il a tellement maigri. Il se tient légèrement courbé. En le voyant héler un taxi, elle se presse de le rejoindre. - Hamid !... Hamid, attends-moi. Lorsqu'il se tourne, elle n'est pas prête d'oublier son visage blême et l'expression de son regard, comme s'il venait de voir le diable en personne. Le taxi passe et ne s'arrête pas, permettant ainsi à Mayssa de pouvoir lui parler. - Passe ton chemin, lui dit-il. Je ne te connais pas. Je ne veux plus jamais avoir affaire à toi. - Comment peux-tu croire que je puisse te vouloir du mal ? l'interroge-t-elle en le suivant quand il décide de la fuir. Je te jure sur ma vie que ce n'est qu'un pur hasard si tu es tombé malade. - Non, non, réplique Hamid. Toi et ta mère avez voulu m'ensorceler. Jamais je ne te pardonnerai d'avoir voulu me tuer. Si j'écoutais ta cousine, je porterais plainte ! - Ma cousine ? Mais qu'est ce qui lui a pris ? De quoi elle se mêle ? - D'après elle, ta mère fréquentait une vieille sorcière. Elle doit avoir quelques infusions, ajoute Hamid. selon ta cousine, ta mère n'a aucune conscience. Elle doit avoir raison. - Ce n'est pas vrai. Ma mère, tu l'as vue, est incapable de faire du mal, à une mouche, la défend Mayssa. Tu dois avoir une idée d'elle. Tu es resté avec nous, quelques heures. - Oui. Son regard était dur. Pars, laisse-moi tranquille, la prie-t-il. Ne me pousse pas à suivre le conseil de ta cousine ! - Elle t'a menti, lui dit Mayssa. Elle ne connaît pas ma mère. - Sa mère et d'autres, rectifie Hamid. Tous disent que ta mère est une sorcière. Laisse-moi maintenant. Tu n'existes plus pour moi. Je t'en prie, sors de ma vie. Sors de ma vie. La jeune fille ne peut pas rester sourde à ses prières. Elle s'éloigne de lui et arrête un taxi. Elle se rend chez Nadia. Elle doit avoir une discussion avec elle. Elle veut des explications. Pourquoi s'acharne-t-elle à dire du mal de sa mère ? À ses yeux, sa mère est une femme pleine de qualités. Elle a aussi ses défauts. Mais en aucun cas, elle est une sorcière. (à suivre) A. K.