L'engouement des autorités pour la réalisation d'un nouveau marché à Bachdjarah et dont les travaux ont été lancés en 2003 a été interprété comme un signe de bonne volonté. Plus de deux ans après, les bénéficiaires ont fini par déchanter en constatant que le projet risque de rester à ce stade de la réalisation pendant longtemps. Pour preuve, comme le témoignent certains d'entre eux, le gel des travaux décidé par la wilaya d'Alger, pour des raisons jusqu'ici ignorées, semble même porter un sacré coup à leurs espoirs.Du côté de la municipalité, on croit savoir que l'enveloppe financière allouée est insuffisante aux coûts réels exigés par le projet, ce qui a contraint les autorités locales à s'en remettre à la tutelle pour une éventuelle révision de cette même enveloppe. Les bénéficiaires, quant à eux, ne cachent pas leurs inquiétudes, d'autant que certains d'entre eux ont effectué, en 2003, des versements aux services de l'APC représentant la première tranche de paiement des locaux commerciaux. En attendant que ce problème connaisse un dénouement et devant l'incapacité du marché Miloudi- Brinis à contenir un nombre important de commerçants, des marchands ambulants et à la sauvette ont carrément squatté les chaussées et trottoirs, y compris ceux attenants à la cité avec tous les désagréments dont sont victimes les habitants. En effet, à chaque fin de journée, le constat des lieux est plus que désolant. “Des restes de fruits pourris, des tas d'ordures mélangés aux cartons d'emballage et des sachets en plastique jonchent cet endroit créant, de ce fait, un handicap pour la circulation automobile et même pour les piétons. En somme, cette situation qui empoisonne notre quotidien est devenue insupportable sans compter la nuisances sonores”, témoigne un citoyen. Parallèlement, les commerçants du vieux marché Brinis sollicitent l'intervention des autorités afin de trouver une solution à ce problème, sachant que ce marché parallèle leur est préjudiciable. A. F.