Imbroglio n Les élus de l'APC de Bachdjarah en fin de mandat, ont décidé de l'implantation de 42 locaux commerciaux en contrebas de la cité 1010-Logements. Les habitants disent non avec force et arguments…. Espace vert ou locaux commerciaux ? Inutile de tirer à pile ou face à Haï El-Badr car le choix est déjà fait. Ce sera un espace vert ! clame-t-on à l'unisson dans ce quartier qui dépend territorialement de Bachdjarah et qui garde comme vestige du passé un nom, Lotissement Michel. Trop peu pour faire oublier la disparition de Djenane Cruchet, stade Michelin, Batata et T'china où tout petit, nous allions cueillir des marguerites, jouer à plante-couteau et prendre à la glu des chardonnerets. Des arguments sont fournis à la pelle par le comité de quartier qui s'oppose, avec grande fermeté, contre le projet de l'APC de Bachdjarah, de faire du seul espace vide d'un quartier dévoré par le béton, un lieu où devront surgir 42 locaux commerciaux. «Nous nous opposons au projet de la commune car nous estimons qu'il faut d'abord aménager un grand espace vert et une aire de jeu et de récréation pour nos petits. Pareille initiative va sauver notre jeunesse contre les affres de la drogue qui a déjà pris des proportions alarmantes», fulmine M. Benali El-Eulmi, membre du bureau du comité de quartier qui, comme le reste des 600 signataires d'une pétition de protestation adressée aux autorités, la présidence de la République en premier lieu, trouve aberrant de construire des locaux sur le seul terrain vague de Haï El-Badr «alors que le quartier dispose de 32 locaux fermés depuis… vingt ans et devenus malheureusement un nid pour drogue et prostitution !» La réalisation des 42 locaux en contrebas de la cité 1010-Lgts a suscité un mécontentement sans égal. Les habitants, les associations sportives, le comité de quartier et l'association El-Amal pour la sauvegarde de «ce qui reste» de l'environnement ont dit à l'unisson non ! le 03 décembre 2006, dans une lettre de protestation adressée au wali délégué de la CA d'El-Harrach. «Notre localité n'a nul besoin de locaux commerciaux, mais souffre d'un manque, voire d'une absence d'aire de jeu et d'espace vert», lit-on en substance sur la lettre avec une référence aux lois et autres décrets portant sauvegarde et promotion des espaces verts. Ne voyant rien venir au retour, les contestataires frapperont par la suite à toutes les portes. Sont sollicités tour à tour, le ministère de l'Intérieur, la wilaya d'Alger, le ministère de l'Environnement. Entre-temps, les engins de l'entreprise mandatée par l'APC à entamer les travaux, avaient commencé à mettre à exécution le projet. Cette implantation de «trop», comme aime à le dire M. Ammour, président de l'association El-Amal, intervient de façon maladroite. Et de se corriger immédiatement : «On nous dit que ce projet entre dans le cadre du programme des 100 locaux commerciaux. Nous leur répondons aujourd'hui que ne nous sommes pas contre le programme du Président et qu'une commune qui a déjà suffisamment de marchés et de centres commerciaux a besoin beaucoup plus d'espaces verts qu'autre chose.».