Le mot d'ordre de grève de deux jours décidée par la coordination intersyndicale de l'éducation a été largement suivi dans plusieurs régions du pays. À Sétif, c'est la daïra d'El-Eulma qui a enregistré le taux le plus élevé au niveau de la wilaya avec 90% de suivi. Même constat à Constantine. Selon M. Zenir Hassen, président du bureau de wilaya de l'Unpef, le taux de participation a été de 65%. Quant au Cnapest, le taux avoisine les 80%. Pour les syndicalistes affiliés à l'UGTA, le taux de participation n'a pas dépassé les 6%. Mila s'est distinguée par des actes de vandalisme constatés dans certains établissements pendant le premier jour de la grève. Les CEM Benamira et Debbah-Hocine ont fait l'objet de sabotage. Des vitres et autres mobiliers scolaires ont été saccagés par des élèves. À Guelma, notre représentant local a rapporté un taux de participation de 6,10%. Citant la Direction de l'éducation de la wilaya de Guelma, le mouvement de grève a touché 8 établissements du primaire sur un ensemble de 265 établissements, 11 établissements sur 65 dans le moyen et 12 sur 26 dans le secondaire. Le taux global est estimé à 6,10%. En revanche à Annaba, le mouvement semble, selon notre correspondant, être partiellement suivi par les travailleurs de l'éducation. Le taux le plus important a été enregistré au niveau du secondaire et des collèges à hauteur de 60%, selon la coordination de l'intersyndicale. En Kabylie, c'était la paralysie totale, notamment à Béjaïa. Notre correspondant local précise que le secteur de l'éducation de la capitale des Hammadides, tous paliers confondus, a été totalement paralysé. “L'appel à la grève a été massivement suivi par les travailleurs à 100%. Aucun établissement n'est fonctionnel”, a déclaré un membre du Satef. Il est attendu que le mouvement de débrayage sera appuyé aujourd'hui, au deuxième jour, par le rassemblement des travailleurs de l'éducation devant le siège de l'académie. À Boumerdès, le mot d'ordre a été massivement suivi, si l'on se réfère aux informations recueillies hier, auprès de la coordination de wilaya (Cnapest et Unpef), le taux avoisine les 90%. À Oran, la démission des membres du bureau du Cnapest d'Oran a nettement influé sur le suivi de la grève. Le mouvement de protestation n'a été suivi que partiellement selon les établissements implantés au centre-ville ou à la périphérie. La Direction de l'éducation a indiqué que sur un total de 12 586 enseignants, tous paliers confondus, seuls 5% ont observé la grève. À Sidi Bel-Abbès, sur les 9 934 fonctionnaires, toutes catégories confondues, seuls 1 940 ont répondu à la grève, soit un taux de participation de 19,52%. Par contre, les représentants des syndicats autonomes, notamment l'Unpef et le Cnapest, estiment que la grève aurait été suivie à hauteur de 80%. À Mascara, la coordination de l'intersyndicale et la Direction de l'éducation se sont livrées à une guerre des chiffres. Les syndicats autonomes ont avancé un taux de 100%. L'académie a indiqué, pour sa part, que le taux de participation n'a pas dépassé le seuil des 6%. À Béchar, des centaines d'enseignants ont observé le mouvement de débrayage. Synthèse Rédaction régionale