La rencontre, tenue à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, pour désigner les deux représentants des victimes dans la commission de wilaya, chargée du suivi des dossiers des victimes des évènements de Kabylie et débattre de l'indemnisation, consacrée par le décret du 31 juillet 2005, a rassemblé un nombre impressionnant de blessés et de parents de martyrs. Après de brèves interventions de plusieurs délégués de la CADC, dont Belaïd Abrika, qui a expliqué l'objet de la réunion et ensuite le travail mené par les délégués des archs et les membres de la délégation chargée du dialogue avec le chef du gouvernement, pour arracher cette indemnisation, c'était la course des blessés et parents de martyrs au micro pour, tantôt, demander de plus amples informations sur la démarche à suivre et tantôt, pour poser des problèmes déjà rencontrés dans l'élaboration de leurs dossiers, les parents de martyrs ont soulevé la question de fond de la nature même de la réparation due aux victimes. Ces derniers ont longuement insisté sur la réparation morale, considérée comme acquise dans le cadre du dialogue, mais qui n'est jusque-là pas concrétisée sur le terrain. Les délégués de la CADC, qui ont reconnu pour la première fois, que tous les parents de martyrs ont déjà reçu, en 2001, une indemnité de un million de dinars sous forme de “diya”, ont expliqué dans les détails, des dispositions du décret du 31 juillet 2005, avant de désigner Raâb Ikhlef et Youcef Aïtouche comme représentants des victimes dans la commission de wilaya chargée de l'indemnisation des victimes. À Béjaïa, les délégués de la CICB ont révélé près de 600 dossiers de blessés avec incapacité permanente et partielle, à côté de 41 autres dossiers de martyrs, le décret portant indemnisation des victimes du Printemps noir prévoit un capital global de 350 millions pour chaque parent de martyr. A. Hamouche/S. Leslous