Les victimes des événements de Kabylie se sont réunies, jeudi dernier, à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Lors de cette rencontre, ils ont désigné leurs représentants au sein de la commission de wilaya de l'indemnisation des «victimes du parachèvement de l'identité nationale», Il s'agit, en l'occurrence, de M.Riahab Ichelaf pour les parents de martyrs et Itouche Youcef pour les blessés, qui siègeront désormais, avec la commission en question à l'effet de mettre en application et de statuer sur les modalités définissant les droits des victimes du Printemps noir. En outre, il convient de noter que cette structure qui a entamé, d'ores et déjà, l'opération de recueil des dossiers, est composée, entre autres, du procureur de la République, du directeur de la Cnas et du contrôleur financier. «Les blessés et parents de martyrs du Printemps noir doivent déposer leurs dossiers avant le 31 juillet prochain. Les parents des martyrs ont déjà arraché un million de dinars, ils bénéficieront aussi, dans le cadre de l'actuel décret de 240 millions de centimes. Pour ce qui est des blessés, la pension mensuelle varie entre 5000 et 15.000 DA avec des majorations allant de 25 à 40% pour les grands invalides», a expliqué, à ce sujet, Bélaïd Abrika, porte-parole de la délégation qui a pris langue avec le chef de gouvernement dans le cadre du dialogue sur la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur. Il a également précisé que les blessés de 2003 et 2004 seront pris en charge. D'ailleurs, ajoute-t-il, la Cadc de Tizi Ouzou est en train d'établir une liste qui sera envoyée au chef du gouvernement. D'autre part, le délégué des Genêts a insisté sur la nécessité de démasquer les «faux blessés». Par ailleurs, s'agissant de la réparation morale, Bélaïd Abrika a rappelé que «les représentants de l'Etat ont réaffirmé maintes fois que les assassins des martyrs du Printemps noir seront jugés dans les tribunaux civils mais il y a un retard dans la justice. Jusqu'à l'heure actuelle, hormis le dossier Guermah Massinisa qui a été rouvert, les autres attendent toujours». Enfin, interrogé sur l'indemnisation des personnes ayant enregistré des dégâts matériels durant les événements de Kabylie, Bélaïd Abrika a souligné que cette catégorie n'est pas concernée par la commission de wilaya comme il a indiqué aussi que d'autres dispositions seront débattues dans le cadre de la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur. «Il y a 60 cas qui sont suivis par le mouvement. On les posera aux représentants de l'Etat, prochainement à l'occasion de la reprise du dialogue», a-t-il dit.