Ni la pluie, ni le froid ne les ont dissuadés. Ils étaient très nombreux à avoir répondu à l'appel du syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete-UGTA) en observant un sit-in, hier, devant la Direction de l'éducation de Tizi Ouzou. Pas de slogans. Une seule revendication : le versement des deux primes de rendement et de scolarité. “Pas de reprise sans la satisfaction de ce point qui rebondit chaque année scolaire”, tranchent les protestataires. Le Sete ne voit dans ce retard devenu coutumier dans la région qu'une pratique délibérée des pouvoirs publics qui, selon les syndicalistes, persistent à nourrir le pourrissement et multiplier, sciemment, les erreurs pour des objectifs inavoués. Les représentants locaux de cette structure affiliée à l'UGTA disent avoir déjà tiré la sonnette d'alarme et interpellé la tutelle sur “le marasme qui règne en maître absolu dans le secteur”, mais constatent-ils “les responsables en charge du secteur se plaisent dans leur machiavélisme à maintenir les travailleurs sous pression par la non-satisfaction de leurs droits fondamentaux que sont les salaires et les différentes indemnités”. “Il est temps que ces problèmes créés pour détourner les syndicalistes des vrais problèmes du secteur de l'éducation soient définitivement réglés”, affirme M. Hammoutène Hacène, secrétaire général du Sete de Tizi Ouzou. En attendant, la grève illimitée lancée depuis le 9 janvier par le même syndicat s'est poursuivie, hier, paralysant de nombreux établissements scolaires de la wilaya. Cette situation a fait réagir les parents d'élèves. Tout en “compatissant” avec la “cause” des grévistes, ils refusent que leurs enfants servent “d'otages” dans un bras de fer qui semble parti pour durer. Jusqu'à quand ? A. T.