“J'espère que Samuel Eto'o fils, ne va pas tuer le père”, déclarait le sélectionneur de la RD Cong, Claude Le Roy, après le match nul obtenu à 10 contre 11 pendant les trois-quarts de la rencontre face à l'Angola (0-0). L'avant-centre barcelonais, découvert par l'entraîneur français lorsque celui-ci était sélectionneur des Lions indomptables, est en effet toujours très lié à son mentor. Mais cette affection réciproque ne devrait pas suffire à freiner les ardeurs de celui qui, aux côtés du Tunisien Dos Santos, est déjà en tête du classement des buteurs de la CAN (avec 4 réalisations), lors d'un match décisif pour les Congolais. Privés de leur jeune attaquant, Mputu, expulsé face à l'Angola, les joueurs de Claude Le Roy abordent cette rencontre face aux mastodontes camerounais dans une situation, certes privilégiée, mais qui comporte une zone à risque qu'il serait préférable d'éviter. Deuxièmes avec 4 points, et 3 d'avance sur l'Angola, ils ne sont théoriquement pas à l'abri de se faire souffler leur place, même si, pour cela, la trame paraissait très improbable. Il faudrait que le mondialiste angolais batte l'autre mondialiste togolais et que les Camerounais infligent aux Congolais leur première défaite en trois matches. L'Angola et les Simbas se retrouveraient alors à égalité de points et devraient être départagés par la différence de buts largement en faveur des hommes de Claude Le Roy avant cette dernière journée (+2 contre -2 pour l'Angola). En clair, les Angolais n'ont pas la faveur des pronostics. Face au Togo, qui vit un vrai cauchemar depuis son arrivée sur le sol égyptien, Akwa devra se montrer bien plus efficace qu'il ne l'a été jusqu'ici. Mais les Eperviers, qui seront supervisés lors de ce match par Raymond Domenech, le sélectionneur de l'équipe de France, l'un de leurs futurs adversaires lors du premier tour de la Coupe du monde en Allemagne, ne devraient certainement pas laisser filer un match où, dorénavant, leur honneur et leur crédibilité sont en jeu.