Le pays est devenu plus fréquentable pour les opérateurs occidentaux, tel est le signal adressé par les organismes d'assurance crédit à la communauté d'affaires internationale. En un mot, le commerce courant et l'investissement ne présentent pas de risques majeurs. Les agences d'assurances-crédits des pays membres de l'OCDE ont maintenu la notation du risque Algérie au niveau 3 sur une échelle de 7. C'est ce qui ressort d'un document de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) portant “classifications de risques de pays des participants à l'arrangement sur des crédits à l'exportation officiellement valides depuis le 27 janvier 2006”. Celle-ci est qualifiée de standard commun sur le plan international. En termes plus clairs, l'Algérie est considérée comme un assez bon risque. Ce qui va encourager les investisseurs à envisager des projets en Algérie. Pour rappel, les pays membres de l'OCDE, au cours d'une réunion tenue en avril 2005, avaient révisé le risque Algérie en faisant passer le risque de la note 4 à 3. En termes plus clairs, l'Algérie est considérée comme un assez bon risque. Ce qui va encourager les investisseurs à envisager des projets en Algérie. L'Algérie est classée au même niveau que la Tunisie, alors que la note du Maroc est de 4. Le risque Algérie a été revu à la baisse à plusieurs reprises, de 7 en 1999 il a été ramené à 3 en 2005. Pour rappel, la Coface, pour sa part, a reclassé l'Algérie de B en A4. “Une conjoncture pétrolière extrêmement favorable, une politique économique rigoureuse et une gestion active de la dette extérieure ont conforté la situation économique et financière du pays. La diminution des ratios d'endettement s'est accompagnée d'une accumulation significative des réserves de change, dont le niveau atteint plus du double de la dette extérieure”, note la Coface. L'organisme français d'assurance estime que la bonne orientation de l'économie devrait se poursuivre en 2006, dopée par les prix pétroliers et l'augmentation des capacités de production de pétrole et de gaz. Mais, à plus long terme, l'émergence d'un secteur privé, capable de prendre le relais de l'Etat pour maintenir la croissance et créer des emplois, dépendra de la mise à niveau de l'environnement institutionnel et du système bancaire. Pour mener à bien les réformes, les autorités bénéficient d'une assise politique, seulement de nombreux facteurs de blocage, compte tenu des résistances sociales et politiques, pourraient cependant peser sur leur aboutissement. Par ailleurs, l'OCDE estime dans un communiqué que “dans de nombreux pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), les investissements nationaux, régionaux et étrangers sont d'une importance clef pour le développement économique et la création d'emplois”. En vue de créer un environnement plus attractif pour les investisseurs, les ministres des pays de cette région chargés de la réforme des politiques d'investissement se rencontreront avec leurs homologues de l'OCDE lors d'une réunion en Jordanie les 13 et 14 février prochain. Par ailleurs le Mipo (Mediterranean Investment Project Observatory) a recensé plus de 700 projets pour l'année 2005, contre 400 projets pour l'année 2004, révèle le réseau euroméditerranéen des agences de promotion des investissements (Anima). “Cette hausse est principalement due à l'amélioration des outils de veille à notre disposition. Elle s'explique également en partie par le boom des investissements qu'ont connu certains pays comme l'Algérie ou Israël”, souligne Anima. M. R.