M. François David, président de l'assureur français Coface, a estimé mardi que "l'Algérie est un pays sûr et intéressant" quant à son climat d'affaires. En marge des travaux du colloque risque-pays, qui a regroupé mardi à Paris quelque 1 200 experts, financiers et autres décideurs économiques, M. David a considéré l'Algérie comme "un pays sûr et intéressant" à l'instar de "tous les pays qui sont classés en A". Selon une notation de court terme en sept échelles de risques, de A à D, l'Algérie est classée en A4, et en "assez bon risque" sur le moyen terme pour les grands contrats. M. David a considéré que cette notation du marché algérien est "un symbole important", après avoir évoqué la politique de désendettement accéléré de l'Algérie, puis le plan de relance de la croissance économique, l'affectation des énormes recettes pétrolières dans les multiples chantiers structurants, et le programme de privatisations qu'il "soutient absolument". Il a aussi souhaité que le secteur bancaire algérien "soit plus actif, ce qu'il commence à être depuis les réformes de l'an dernier". A une question sur l'implantation de Coface en Algérie, le Président de cet organisme a expliqué que ce mouvement était lié au fait que "le commerce franco-algérien se développe fortement" et que nombres d'entreprises françaises implantées et produisant en Algérie ont souhaité l'assistance d'un assureur-crédit "pour pouvoir développer les ventes à l'intérieur même du marché algérien". "Donc, selon l'accord que nous avons avec la Cagex le partenaire algérien d'assurance-crédit de Coface, nous allons pouvoir donner des garanties de crédit à des opérateurs tant algériens que français". En octobre 2007, Coface s'est installée en Algérie, annonçant y déployer une offre d'assurance-crédit qui s'appuie sur une société de services, Coface Algérie Services (CALS), et sur une police émise par son partenaire Cagex. Nous sommes actuellement en phase de prospection du marché algérien, même si nos activités ont bien démarré", a par ailleurs indiqué à l'APS le directeur de Coface-Algérie, M. Jean-Marc Pons, qui a évoqué un projet de "contacts" de son organisme avec un maximum de clients potentiels sur "le vaste pays qu'est l'Algérie". De son côté, le directeur régional Afrique - Moyen Orient - Méditerranée de l'est de Coface, M. Alain Tovar, a assuré que cet organisme "était prêt à affronter toute éventuelle concurrence internationale sur le marché algérien de l'assurance-crédit". Il a toutefois estimé que "ce marché assurance-crédit, qui n'est qu'une petite niche de l'activité d'assurance, est encore vierge en Algérie où il y a de la place pour tout le monde". Il aussi noté que "l'investissement en Algérie est aussi l'un des dossier de Medef". Le but de cette réunion organisée, hier, sous le thème : "L'Algérie en 2007 : climat de l'investissement" a été de sensibiliser les patrons français aux opportunités d'affaires sur le marché algérien. "Au cours de cette réunion entre français, le point a été axé sur la situation économique et commerciale, les investissements et l'évolution de la présence française en Algérie, les réformes annoncées et réalisées pour faciliter l'investissement", a indiqué Medef-International. L'ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet, a participé à cette réunion, qui a aborde également "les projets qui vont être lancés en 2007 et les opportunités offertes par le Plan complémentaire de soutien à la croissance (PCSC), qui a été étendu à 120 milliards de dollars - contre 55 milliards de dollars prévus en 2005 - sur la période 2005-2009, avec une priorité affichée pour le développement des infrastructures de base ", a ajouté le patronat français. Des analystes financiers prévoient cette année une nouvelle notation du risque-Algérie, se basant non seulement sur le matelas sans cesse croissant des réserves de changes, mais aussi sur le fait que l'Algérie ait achevé le remboursement anticipé de la totalité de sa dette rééchelonnée qui n'est désormais que 4,7 milliards de dollars.