«La sécurité hydrique du pays sera garantie pour plusieurs années. Le système d'alimentation en eau potable mis en place pour l'approvisionnement de nos grandes villes n'a pas été perturbé cette année.» C'est ce qu'a déclaré samedi dernier le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, lors d'une visite d'inspection effectuée à la wilaya de Média. Le premier responsable de ce secteur, tout en écartant une éventuelle augmentation des prix du mètre cube d'eau cédé aux ménages, fixé, pour rappel, par l'Etat à 31 DA le m3, a fait savoir en marge de cette visite que «la situation [la sécurité hydrique] a évolué dans le bon sens, en dépit de certaines insuffisances constatées au niveau de quelques agglomérations de la région ouest du pays». Autrement dit, la situation ne prête pas à l'inquiétude d'autant que de «bonnes performances, explique-t-il, ont été enregistrées cette année». «La mise en exploitation de nouvelles structures hydrauliques et une meilleure organisation de la gestion des ressources hydriques vont nous permettre d'orienter nos efforts vers d'autres régions du pays où le niveau de satisfaction est encore insuffisant», ajoute-t-il plus loin. En effet, la région ouest du pays, notamment la ville d'Oran, connaît, ces derniers temps, une certaine perturbation dans l'alimentation en eau potable, avec comme corollaire une baisse significative de la dotation journalière du précieux liquide. Sur ce point précis, M. Sellal a affirmé que «ces perturbations» incombent, de prime abord, au volume de pluviosité qui est beaucoup plus faible que celui enregistré au centre ou dans l'est du pays ainsi qu'à l'arrêt «temporaire» de la station de dessalement de l'eau de mer d'Arzew. «L'arrêt de la station d'Arzew va durer trois semaines pour permettre un entretien des turbines. Et pour compenser le déficit engendré, on a procédé au transfert de l'eau à partir du barrage Boughrara de Tlemcen», rassure-t-il. «Il faut savoir que la situation dans l'Ouest n'est pas encore rassurante comparativement au centre et à l'est du pays qui connaissent une plus grande générosité du ciel, d'où les réserves jugées importantes en cette période d'été dans ces régions, à l'image de la capitale desservie à 70% et H24», explique Sellal plus loin. Sur un autre registre, le premier responsable du département de l'eau dans notre pays a évoqué la nouvelle stratégie de ses services pour les années à venir. Il s'agit, entre autres, de la réalisation des petits et moyens projets du genre retenues collinaires ainsi que d'un soutien plus renforcé au secteur de l'agriculture, notamment l'irrigation des périmètres agricoles. Après en avoir fini avec les grands barrages, a-t-il laissé entendre, la politique du gouvernement va désormais se tourner vers les petits et moyens projets du genre retenues collinaires. «Le 2ème acte de la stratégie du secteur des ressources en eau est la réalisation de pas moins de 120 petits projets comme retenues collinaires», note-t-il avant d'ajouter que le secteur de l'agriculture continuera de bénéficier de 70% des réserves hydriques et que des barrages consacrés à l'irrigation seront réalisés incessamment à Médéa (Beni Slimane), Laghouat, M'sila, Skikda et Mascara. Sur ce point, le ministre fera remarquer que les avis d'appel d'offres sont déjà lancés. Par ailleurs, la visite, dimanche dernier, de Sellal a permis de constater l'état d'avancement de certains projets lancés cette année par son département. Il s'agit notamment des petits barrages (retenues collinaires) implantés à Azziz, Aïn Boucif, Chellalet El Adhaoura et Mezghena destinés à renforcer l'approvisionnement en eau potable de ces localités et au développement de l'agriculture. La wilaya de Médéa dispose en tout de 20 petits barrages d'une capacité totale de 21,5 millions de m3. S. B.