Rien ne va plus au sein de l'USMH qui n'arrive plus à retrouver ses sensations et ses joies. Après le semi-échec à domicile face au MSPB, les banlieusards sont tombés encore une autre fois, cette fois-ci, à Boussaâda, par la plus petite des marges (1-0), qui a éloigné le club du peloton du classement général. Le doute a donc envahi les joueurs qui n'arrivent plus à se concentrer sur le terrain, la forte pression qu'ils subissent de la part du public leur a fait perdre la maîtrise et le self-control. Bira, tant bien que mal, tente d'éloigner ses joueurs de ce milieu très hostile, en vain. Car, les ultras harrachis viennent même aux séances d'entraînement pour faire entendre aux joueurs des vertes et des pas mûres. L'idée de quitter le stade Lavigerie a même germé dans l'esprit du staff technique, mais le président s'est opposé, arguant que c'est une fuite en avant. Le match de ce vendredi face à un très sérieux prétendant à l'accession, le MCS en l'occurrence, constitue un autre défi pour les camarades de Galoul qui n'ont pas d'autre choix que la victoire, faute de quoi, ils risquent une véritable correction de la part de leurs fans. La pression sera donc sur les épaules des joueurs qui risquent de rater leur match, car ils évolueront la peur au ventre. Un autre semi-échec précipiterait le départ de tout le monde, y compris le président du club. Mais on n'en est pas encore là. Rafik Boussouar manquera à l'appel contre Saïda, étant suspendu pour cumul de cartons, de même que Issad expulsé face à Boussaâda. C'est un effectif réduit qui sera aligné face au MCS. Sur un autre plan, le feuilleton entre Lefki et son opposition continue, les réactions ne cessant d'affluer suite aux déclarations du président qui a accusé l'opposition d'être le mal du club. L'entrepreneur de Rouiba, cité justement par Lefki, a réagi aux propos du boss harrachi : “Moi, je demande au président s'il a réellement cotisé en tant que supporters. Je le mets au défi, moi, j'ai cotisé en tant que supporter et non en tant que membre du bureau. Le bilan est chez Lefki, beaucoup ou peu, l'essentiel, c'est que j'ai participé à la vie du club. Il est venu en destructeur et non en rassembleur, il a semé la zizanie entre les différents quartiers d'El Harrach. Enfin, il m'accuse de ne pas être un enfant d'El Harrach. L'histoire est là, j'ai grandi dans ce quartier, je l'ai quitté parce que les lots de terrain d'El Harrach n'ont pas été distribués d'une manière transparente aux enfants de ce quartier, j'ai alors opté pour Boumerdès.” Il faut dire que depuis quelque temps, la pression est palpable dans le vieux quartier d'El Harrach entre toutes les tendances. Les mauvais résultats de l'USMH sont pour beaucoup dans cette guerre qui risque de porter un sérieux coup au club, qui ne cesse de se battre pour retrouver l'élite. Une pétition, dit-on, circule déjà à El Harrach pour l'organisation d'une AG extraordinaire qui permettra à la famille harrachie de se retrouver et laver son linge sale loin des feux de la rampe. R. A.