Le Conseil des lycées d'Alger (CLA), après consultation de ses adhérents et sympathisants, a décidé d'aller vers un débrayage de 3 jours, les 19, 20 et 21 février prochains, tel que proposé par la coordination intersyndicale de l'éducation nationale. Dans une déclaration parvenue, hier, à la rédaction, le syndicat appuie “la posture de radicalisation et d'élargissement” de la grève cyclique, tant que le ministère de tutelle “s'entête dans le blocage du dialogue et de la négociation”. Le CLA estime que la coordination intersyndicale est “une conquête et un espace de mobilisation” devant renforcer les liens de solidarité entre les 6 syndicats et l'unité dans l'action. “Les initiatives qui en découlent doivent conserver le caractère collectif et consensuel”, prévient le conseil, précisant également que la coordination doit garder “sa capacité de décision et de propositions” sur les questions qui engagent la satisfaction des revendications. L'organisation, représentée par Redouane Osmane, note par ailleurs qu'après le débrayage des 15 et 16 janvier dernier, qui a connu une “mobilisation inédite”, les syndicats doivent agir comme “un seul bloc” pour les trois paliers de l'éducation. Dans ce cadre, un préavis de grève “collectif” sera déposé, exigeant “une négociation” entre la tutelle et les membres de la coordination syndicale. Le CLA appelle donc l'ensemble des travailleurs du secteur à faire de la prochaine grève de 3 jours “des journées de mobilisation active”, qui dénonceront “le statu quo et le mépris”. Il est convaincu d'une “seule solution : la table de négociation” et plaide pour la justice salariale, la “juste” redistribution des revenus de la nation et l'édification de l'Etat de droit, à même de mettre un terme à la “précarité” des personnels de l'éducation, à la menace qui pèse sur le droit de grève et au harcèlement judiciaire des syndicalistes. Réagissant aux propos du Chef du gouvernement sur l'illégitimité des revendications salariales, le CLA considère que “cette affirmation sans visibilité sur l'évolution économique et sociale vise à baliser la négociation sociale”, aux fins de la réduire à “une question technocrate”. “La question des salaires et des libertés syndicales (…) a fait élargir le périmètre du débat aux pouvoirs publics, à l'opinion publique et à la société civile”, déclare-t-il. H. Ameyar