La vie dans cette région à caractère touristique et agricole n'est pas aussi rose que l'on croyait. La commune bat de l'aile malgré tous les atouts touristiques et agricoles dont elle dispose. Les demandes en matière sociale sont nombreuses et un manque de moyens et parfois même d'idées semble maintenir dans un état de léthargie le chef-lieu de la commune et ses mechtas (Seffah, Theniet El Khorchef, Aïn Terfa, Aïn Abderrahmane, Tarakat, Bouhraoua, Tidjedaï, Adjadj...) qui n'arrive pas à s'en défaire pour assurer le développement socio-économique et culturel tant souhaité pour une vie meilleure. Le premier problème, auquel la commune semble confrontée et qui préoccupe le P/APC de la commune de Timgad en premier lieu, est la saturation du périmètre urbain du chef-lieu de la commune. Une haute densité de population fuyant les campagnes après l'exode rural de la dernière décennie s'y est installée et a saturé le périmètre urbain au point que les assiettes foncières sont devenues rares. L'extension a atteint son point culminant. Pris en sandwich entre les ruines de Thamugadi au sud et les terres agricoles au nord, selon les termes employés par le P/APC, le chef-lieu étouffe. Devant cet état, le président de l'Assemblée populaire communale proposera : “Dans un rapport adressé à la wilaya de Batna, nous avons proposé l'octroi de l'étendue des terres faisant partie du domaine situé le long de la RN 88.” En attendant, le chef-lieu prend son mal en patience. Lors de notre tournée en ville, nous avons constaté qu'elle vivait beaucoup plus un manque d'aménagement des espaces urbains, plus expressément sur le plan de l'organisation et de la structure de la ville. En outre, la commune, et d'une manière particulière le chef-lieu devraient effacer certains aspects misérables et sordides de l'existence tout en veillant à un environnement sain, car la propreté est l'une des cartes qui plaide pour le décollage du tourisme dans la région. L'autre problème, c'est le manque de couverture en gaz de ville de certains quartiers, bien que la ville en dispose. A priori, ce qui ressort de la conversation avec les élus, c'est que deux quartiers ne sont pas du tout programmés et que les requêtes des habitants commencent à exercer une certaine pression sur les élus. Signalons, enfin, que plusieurs espaces et façades de certaines constructions méritent un véritable lifting. Le chef-lieu devrait se débarrasser de toutes ses laideurs, à l'exemple des oueds pollués. Les élus, enfants de la région, devraient contribuer à donner à Timgad une image digne d'une ville touristique. B. Belkacem