L'espace de la wilaya est parsemé de sites et de monuments archéologiques et historiques, témoins de civilisations qui se sont succédé. La wilaya d'El Tarf se caractérise par deux principales vocations, à savoir le tourisme et l'agriculture. Elle dispose d'un peu plus de 72.000 hectares. Le rendement étant, selon les moyens de travail engagés, entre 15 et 20 quintaux à l'hectare pour les céréales. Les conditions climatiques jouent un rôle prépondérant dans le rendement. Pour l'année en cours, l'on s'attend, selon des ingénieurs agricoles, à un rendement meilleur, bien que la wilaya d'El Tarf ne soit pas de vocation céréalière.Sa vocation touristique plausible apparaît à travers la diversité de ses nombreuses et indéniables potentialités. Les sites historiques et archéologiques attestent du brassage de plusieurs civilisations. Les stigmates sont encore présentes en plusieurs lieux et contrées de la wilaya. Elle recèle des atouts certains, uniques en Algérie et rares à travers le monde. Dotée par Dame nature d'un littoral de plus de 90km, composé dans la majorité de plusieurs plages paradisiaques, à l'image de cap Rosa, la Missida et Lahnaya. Leur capacité d'accueil journalière atteint, selon certaines estimations, plus de 390.000 estivants. Notons que la notoriété, la réputation de certaines plages de la wilaya dépassent la frontière comme celle de la vieille Calle et l'île Maudite sur la plage d'El Mordjane. En dépit de l'absence d'infrastructures d'accueil, des touristes affluent chaque année des différentes wilayas du pays; leur nombre reste en constante augmentation. Conscientes de l'impact du tourisme sur la région, les autorités locales et en perspective de la haute saison 2008, ont mis les bouchées doubles. Ainsi, une route, longue de 12km a été remise à neuf donnant directement sur le chemin de wilaya 109 où l'on a recensé les plus belles plages. Les habitants d'El Tarf, de Bouteldja, Zitouna et des autres localités limitrophes n'auront plus à passer par El Kala pour rejoindre la plage de Lahnaya et autres plages autrefois difficiles d'accès. Autre richesse qui fait la renommée de cette région, la diversité de la couverture végétale: dans certains endroits elle est considérée comme étant unique au monde. Une richesse à protéger Le littoral renferme une végétation aussi magnifique que dense. Il dispose, entre autres, d'une ressource aquatique très appréciée. Il s'agit du corail pêché la plupart du temps par des spécialistes italiens à plus de 90m de profondeur. Ce don de la nature, qui met malheureusement des années pour se régénérer, est aussi soumis aux pilleurs, que les services de sécurité traquent sans relâche. C'est dire que cette richesse, menacée de disparition, se doit d'être protégée contre toute forme de braconnage. El Tarf, cette wilaya de l'arrière-pays, dispose de potentialités lacustres indéniables. Elle compte une dizaine de plans d'eau dont les plus importants sont les lacs Oubeïra, El Malah, Tonga, et le fameux Lac des Oiseaux. De par leur splendeur, ces zones humides ont une importance écologique qui joue un rôle prépondérant sur la biosphère et sur la faune et la flore. Ces zones humides protégées par la convention Ramsar, sont les lieux privilégiés de centaines de milliers d'oiseaux de différentes espèces venues des quatre coins du monde pour s'y reproduire.La couverture forestière quant à elle, occupe plus de 57% de l'ensemble du territoire de la wilaya. La valeur de cette couverture végétale est confirmée à travers la délimitation de deux zones naturellement protégées. Des forêts qui renferment des matières nobles, à savoir la bruyère qui est la matière première pour la fabrication des pipes et de plusieurs autres objets et dont l'unité est implantée à El Kala (Méridima), se débat dans des problèmes qui n'ont vraiment pas leur raison d'être. Cette importante unité a pourtant prouvé sa performance de par la qualité de ses produits de renommée internationale. Lui redonner les moyens de sa politique, c'est lui permettre de contribuer en très grande partie au développement aussi bien local que national. Le parc national d'une superficie de 80.000 hectares, est composé d'une mosaïque d'écosystèmes caractérisée par des zones humides, dont l'ensemble et la diversité constituent un site considéré comme unique dans tout le Bassin méditerranéen. L'intérieur de ce parc est constitué de deux plus belles zones d'expansion touristique, la Messida, le lac Oubeïra, les beaux lacs El Mellah et Tonga. Il a été créé par décret du 23 juillet et a été aussitôt classé patrimoine naturel et culturel international et réserve de la biosphère par l'Unesco en date du 17 décembre 1990. Dans la wilaya d'El Tarf, la chasse et la pêche sont des traditions séculaires et font le bonheur des centaines d'amateurs venant de toutes les wilayas limitrophes. La région d'El Tarf dans ces deux domaines, pêche sportive et touristique, possède une faune aquatique et terrestre très diversifiée. A ce décor précieux s'ajoutent les ressources naturelles, soit six sources thermales dont la plus importante est hammam Sidi Trad dans la commune de Zitouna. L'archéologie à l'état pur Par ailleurs, notons que l'espace de la wilaya est parsemé de sites et de monuments archéologiques et historiques, témoins de civilisations qui se sont succédé. Au total, 165 sites ont été recensés, mais le nombre pourrait être revu à la hausse si les recherches étaient poussées. Un prix aurait été décerné en 2004 à une association de la commune de Aïn El Karma qui, grâce à son travail, a pu rassembler un nombre important de ces sites. Le territoire de la wilaya d'El Tarf recèle de nombreux sites archéologiques et touristiques encore vierges. Toutefois, il convient de noter que depuis quelque temps, les choses bougent et on commence à sortir de l'oubli et l'abandon. Malheureusement, il n'y a pas que ce domaine qui croule sous le poids de l'indifférence, il y a aussi l'investissement qui fait totalement défaut. Tout le long du littoral, sont réparties près de cinq zones d'expansion touristique, composées de trois sites féeriques envoûtants: la Mafrag ouest qui s'étend sur une superficie de 1150ha, composée à son tour de trois sites, en l'occurrence El Chatt, appelé autrefois Joinville, El Battah ouest, une zone prédisposée à accueillir de l'investissement touristique sans aucune contrainte et dans l'immédiat. A ce sujet, il faut signaler que quelques investissements dans ce domaine ont été entrepris, mais n'ont pas donné les résultats escomptés et ce, en dépit des encouragements tous azimuts de l'Etat. C'est pour dire que la zone d'expansion touristique qui s'étend sur une importante superficie a du mal à prendre son envol. De cause à effet, la saison estivale écoulée n'a pas connu de préparation, notamment au niveau de la ville d'El Kala. Mais, il faut tout de même rappeler que malgré quelques entraves, la région s'attend à un flux d'estivants qui pourrait, selon des estimations, dépasser les deux millions, car la wilaya d'El Tarf, notamment la ville d'El Kala, dispose aussi d'un autre atout qui attire les visiteurs: la pêche à la ligne. Engouement pour la pêche à la ligne Les brisantes, la passe ou la digue du port à El Kala attirent, chaque été, un grand nombre d'adeptes de la pêche à la ligne, véritable loisir pour certains et passe-temps favori pour les autres. Des dizaines de passionnés s'y installent chaque après-midi pour s'adonner à une partie de pêche à la ligne, qui constitue pour les badauds un agréable spectacle suscitant des commentaires sur cet exercice, où il est parfois utilisé un crin et un simple hameçon pour ferrer le poisson. D'autres recourent à toute une panoplie de matériel de pêche avec un et parfois deux moulinets, des cannes en fibre de verre, pour lancer l'amorce le plus loin possible. Ces endroits très prisés regorgent de poissons, notamment le mulet ou la serpe qui se déplacent en groupe, donc faciles à capturer. En provenance de diverses régions du pays surtout pendant la haute saison, de nombreux jeunes s'initient à la pêche à la ligne, et constituent une curiosité pour les chevronnés. Le plaisir de la pêche à la ligne n'est connu que par les mordus, qui, parfois, s'arment de patience, des heures durant, pour goûter enfin, à la joie de voir leurs cannes plier en signe de prise. Le coeur battant la chamade, ils relèvent leurs cannes en rebondissant le fil avec l'espoir d'avoir une bonne prise. Pour ces derniers, une partie de pêche à la ligne est synonyme de plaisir et de détente, avec cette véritable communion avec la grande bleue. Parfois, la pêche est tellement fructueuse qu'ils forcent l'admiration des présents. Devant cette frénésie pour cette forme de loisir, certains proposent d'organiser des tournois. Une telle ambiance transforme la ville d'El Kala en ville de vacances et lieu de fête permanente, créant ainsi une atmosphère joyeuse et conviviale entre les estivants envoûtés soit par les plaisirs de la mer soit par la nature de cette région ensorcelante.