Comment attendre des résultats satisfaisants de l'annexe de wilaya de l'office national d'alphabétisation et d'apprentissage des adultes quand plusieurs anomalies perdurent : absence de siège, l'annexe occupe une salle de classe d'une école primaire, manque d'assistance et d'aide de la part des autorités locales quant à la prise en charge des analphabètes, insuffisance, voire absence de moyens pédagogiques et un encadrement assuré par des bénévoles. Pourtant, les statistiques sont plus qu'alarmantes et montrent que le taux d'analphabétisme ne fait qu'augmenter. En effet, les chiffres de l'année scolaire 2004/05 font état de l'existence de pas moins de 138 506 analphabètes, soit un taux de 34,16%. Ce chiffre est jugé très élevé par rapport au nombre de personnes suivant des cours d'alphabétisation qui s'élève à 2 434 élèves, soit à peine 2%. selon les mêmes statistiques, l'analphabétisme touche les citoyens âgés de plus de 10 ans. Aussi paradoxal soit-il, les taux les plus élevés d'analphabétisme se localisent dans les grands centres urbains à l'exemple de Aïn Beida (18 891 analphabètes), Aïn Mlila (15 262), Aïn Fakroun (13 868) et Oum El Bouaghi (11 205). Enfin, depuis sa création en mai 2003 dans la wilaya, l'annexe de l'office national de lutte contre l'analphabétisme rencontre dans son fonctionnement des difficultés majeures d'autant plus que, lors du débat sur le dossier éducation durant la dernière session de l'APW, la tutelle n'a même pas daigné l'inclure dans son rapport. K. M.