Le wali de Sétif s'est rendu, lundi dernier, accompagné des membres de l'exécutif, dans la daïra de Babor. Cette dernière (22 000 habitants) a connu un dépeuplement lorsque bon nombre de ses habitants s'étaient réfugiés sous d'autres cieux pour fuir les affres du terrorisme. Aujourd'hui, la population retrouve l'espoir et de nombreux hameaux enregistrent le retour des enfants sur leur terre. Dans la commune de Serdj El Ghoul, première étape de la visite, le responsable de l'exécutif s'est enquis de l'avancement des projets inscrits. Nous avons relevé beaucoup d'anomalies, notamment dans le secteur de l'éducation qui a brillé par de nombreuses carences et ses retards dans la réalisation des projets pour des raisons inexpliquées. Dans la localité de Charfa, quatre logements d'astreinte et une demi-pension qui devaient être conçus depuis mars 2003 n'ont jamais vu le jour. Le wali n'a pas manqué de relever le subdivisionnaire de la Dlep de la daïra de Babor de ses fonctions sur-le-champ. S'adressant aux élus locaux et au chef de daïra, il dira : “Vous avez tous une part de responsabilité dans ce gâchis.” La daïra de Babor jouit d'un potentiel extraordinaire pour son développement futur. Région à vocation agricole, elle fait aussi dans l'élevage ovin et bovin, les terres y sont arables et la pluviosité fréquente. Sur le plan économique, elle foisonne de sources naturelles, de gisements de plâtre et de carrières, de pierres et de sable typiques au lieu. Concernant le tourisme, elle dispose d'un parc national classé patrimoine universel par l'Unesco où certaines espèces de la flore et de la faune sont uniques au monde (l'oiseau sittelle par exemple). La sérénité et la quiétude retrouvées, reste l'implication des responsables directement concernés pour lui redonner sa vraie dimension. C'est le vœu de toute une population qui recommence à espérer. Farid Benabid