Le nom de Mido, l'attaquant égyptien de Tottenham, sera certainement lié à cette 25e Coupe d'Afrique des nations non pas par des prouesses techniques exécutées sur le terrain mais par ses “sorties” prémonitoires. La première était, avant même le début de la CAN, de pronostiquer une finale Egypte-Côte d'Ivoire et nous y sommes ! La seconde était son remplacement tout à fait justifié, du reste, en cours de match face au Sénégal qui était un signe avant-coureur de la victoire qui a propulsé l'Egypte en finale. Et jamais coaching n'a été aussi judicieux et positif que celui exécuté par Hassan Chehata, l'entraîneur égyptien. Au mépris de milliers de spectateurs et de millions de téléspectateurs, Mido, manifestement mécontent d'être sorti, se dirigeait tout droit, l'index pointé vers son entraîneur en marmonnant avec hostilité des mots certainement pas gentils. N'était-ce la seule (la précision est importante) intervention du sage et de l'aîné des joueurs égyptiens, Hossam Hassan, il y aurait eu probablement des coups en l'air. Ce comportement de Mido et ces images ne caractérisent ni le sport ni le sportif de haut niveau. Au fait, est-ce que Mido aurait agi de la sorte dans son club ? La noblesse d'attitude fait partie de la personnalité et doit être constante quelles que soient les circonstances. L'entraîneur est, en effet, seul responsable et comptable des décisions prises concernant l'équipe. Dans le même instant, Amr Zaki, le joueur rentrant, catapulte à sa première touche de balle, d'une tête rageuse, le ballon au fond des filets, offrant, ainsi, à son équipe la qualification à la finale de la CAN. Chehata, pointant, lui, son index vers les tribunes et le ciel, n'arrêtait pas de remercier Dieu de sa justice immanente qui s'est exercée instantanément comme pour le récompenser de la justesse de son acte accompli. La morale à retenir c'est qu'à ce moment précis, alors qu'il était horriblement seul, tous les membres de son staff et les dirigeants se sont rués sur lui, l'aspergeant de “bousboussate” et l'étouffant d'accolades alors qu'ils sont restés à l'écart durant l'incident comme pour se démarquer, en attendant la suite des évènements qui les auraient certainement conduits à adopter une autre attitude en cas d'issue défavorable au changement effectué. M. H.