La 3e édition du Salon de la sous-traitance et du partenariat (Sipast), organisé par la Bourse de sous-traitance et de partenariat de l'Ouest (BSTPO) qui se déroule au Palais des expositions d'Oran, du 6 au 9 du mois en cours, a vu une participation des entreprises françaises particulièrement importante. Ce sont essentiellement deux régions avec quelque 30 entreprises qui sont représentées dans ce salon : le Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes. Une participation importante puisque d'une façon générale, ces dernières années les échanges globaux entre les deux pays sont croissants. Mais cela cache en fait une réalité et des difficultés que des participants français ont mis en avant sans ambiguïté. Ainsi l'un des participants venus de Lyon estime qu'il est difficile à l'heure actuelle pour les chefs d'entreprise algériens et surtout étrangers de venir investir en Algérie : “Les investissements directs créateurs d'emplois sont faibles, parce qu'il y a une forte concurrence entre les pays voulant attirer les investisseurs, mais pour ce qui de l'Algérie c'est parce qu'il y a un manque de visibilité économique… la réglementation change en permanence, le système bancaire est un vrai problème…” La comparaison vient aussitôt entre le Maroc et la Tunisie qui ont une longueur d'avance dans la sous-traitance. Le représentant de la région Rhône-Alpes, qui a participé à la 3e édition du Sipast, nous explique : “Il y a 1 050 entreprises françaises qui sont installées en Tunisie. Il faut 4 jours dans ce pays pour créer une entreprise. La région est présente au Maroc et en Tunisie avec pas moins de 750 entreprises, en Algérie il y a à peu près 500 !” Là aussi, même approche sur le manque de visibilité de l'économie algérienne, la bureaucratie, la corruption, autant d'éléments qui pourraient dissuader les investisseurs étrangers. F. Boumediene