Sept membres font leur entrée dans ce que l'on appelle le “gouvernement du parti”. Ali Laskri, premier secrétaire, conserve son poste. La nouvelle liste du secrétariat national du Front des forces socialiste (FFS), rendue publique, ce week-end, à l'issue du conseil extraordinaire du parti tenu à Alger, enregistre, contrairement aux prévisions, le départ de pas moins de cinq membres dont le plus en vue ces dernières années, M. Djoudi Mammeri, sénateur et néanmoins ancien premier secrétaire national du parti. Il s'agit, en effet, outre Mammeri, de MM. Betatache, Aït Chérif, Benarbane et Hassina Hemache. Sept nouvelles figures, en revanche, font leur entrée dans ce qui passe pour être l'instance exécutive du parti, en fait le “gouvernement” du parti. Il s'agit de Mme Bahdja Bouderbala qui s'occupera du secrétariat national au mouvement associatif, Bouguerra Abdellah, chargé du mouvement syndical et monde du travail, M. Kasri, chargé des élus et suivi des actions de proximité, M. Djelmami, chargé des droits de l'homme et du Maghreb, du jeune Rachid Chaïbi, chargé de la gestion administrative, de M. Mohamed Nebbou, chargé du suivi des fédérations, un poste nouvellement créé et, enfin, de Mlle Ouahiba Touati, chargée de la condition féminine. La nouvelle équipe à laquelle, bien entendu, il faut ajouter ceux qui sont maintenus à l'image de Karim Baloul ou encore Karim Tabbou, ainsi que deux postes de délégués nouvellement créés, dont l'un est chargé du suivi de l'action du parti et l'autre des affaires judiciaires, mise sur pied par le premier secrétaire Ali Laskri, en concertation avec le président du parti, en l'occurrence Aït Ahmed, sera appelée à mettre en œuvre le programme adopté par le conseil du parti. Un programme qui s'articule essentiellement autour de trois échéances statutaires : un audit national du parti ; une conférence nationale des élus prévue pour le mois d'août et une convention thématique. Sur le chapitre politique, le parti prévoit d'organiser un forum économique et social, un forum des libertés syndicales et un forum de la liberté d'expression dont l'organisation devrait probablement avoir lieu le 3 mai prochain à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. Mais le rendez-vous qui focalise l'attention autant des militants que des observateurs reste sans doute le congrès du parti. Prévue à la rentrée prochaine ou tout au plus vers la fin de l'année, la tenue du congrès est tributaire de la réussite des échéances statutaires et politiques, a indiqué Karim Tabbou. Un imprévu peut cependant chambouler toutes les prévisions : l'évolution de la situation politique. “Le congrès reste tributaire des échéances statutaires du parti, mais il ne peut être dissocié de l'évolution de la situation du pays. On compte l'organiser normalement vers la fin de l'année”, explique Karim Tabbou chargé à la communication. Par ailleurs, le parti entend rebondir à l'occasion de l'anniversaire de la charte, le 29 septembre prochain, lequel coïncide avec celui du parti pour exiger, encore une fois, la vérité sur les exactions commises durant la décennie écoulée. La vérité, l'un des devoirs dont devront s'investir les militants, selon Aït Ahmed dans son message adressé au conseil. KARIM KEBIR