Le président du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed, a désigné officiellement le chargé de communication de ce parti, Karim Tabbou, comme premier secrétaire, en remplacement de Ali Laskri. L'information a été rendue publique à l'issue de la réunion extraordinaire du conseil national, tenue hier au siège de ce parti. Ayant été soutenu par le président du parti pendant deux mandats consécutifs, le désormais ex-premier secrétaire du FFS semble avoir perdu la confiance d'Aït Ahmed. Pourquoi le recours à un tel changement au moment où le parti est à l'orée de plusieurs échéances, dont notamment la campagne pour le boycott des législatives auquel il a appelé et l'organisation des échéances statutaires, en préparation de son quatrième congrès ? La dernière crise qu'a connue ce parti a-t-elle une influence sur cette nouvelle nomination ? Contacté hier par nos soins, M. Tabbou a affirmé que cette nouvelle désignation « est en conformité avec les textes du parti qui consacrent le principe de l'alternance aux postes de responsabilité ». « A chaque fin de mandat d'un premier secrétaire (un mandat d'une année ndlr), le président procède à la désignation d'un nouvel homme à la tête du secrétariat national », a-t-il expliqué. Le nouveau premier secrétaire devra ainsi constituer son staff dans les prochains jours et le soumettre à l'aval du président du FFS. En sus du changement introduit au sein de son parti, Hocine Aït Ahmed a également donné, dans sa lettre, sa vision des questions nationales et internationales. Revenant sur le boycott des législatives du 17 mai prochain, le vieil opposant estimé que « l'éthique politique a contraint son parti à un devoir de dignité (...) et de non-compromission avec le système ». Pour réussir l'action du boycott du prochain scrutin, le conseil national du vieux parti d'opposition a défini son plan de travail.