A l'issue du quatrième match joué à huis clos au stade de Boumerdès par la JS Kabylie qui ne sait toujours pas jusqu'où ira encore un tel “scellé”, le président Hannachi était entouré d'une nuée de journalistes pour connaître la réaction du club kabyle après une triste situation aux lendemains incertains. “Aujourd'hui encore, nous avons joué dans un cimetière, dit-il. Les joueurs sont démotivés et lorsqu'on va jusqu'à vous interdire même des ramasseurs de balles dans un stade où le bord du terrain est situé à 50 ou 60 mètres de la clôture du stade, c'est anormal, car il y a quelque chose qui se trame contre la JSK”. Au-delà de l'aspect sportif, le président de la JSK estime qu'une telle sanction a aussi des répercussions financières d'une extrême gravité. “Si on continue à cette allure, le club va couler,” dit-il. “Sans recettes du public, ni placards publicitaires, l'on va tout droit vers une asphyxie financière. La JSK vit un véritable drame qui menace même son avenir, je ne peux pas me taire et croiser les bras, voilà tout”, ajoutera-t-il. Devant l'intransigeance de la LNF pour lever le huis clos, Hannachi compte saisir la FAF. “Maintenant que le président de la LNF affirme qu'il n'est au courant de rien, nous allons adresser un courrier au bureau fédéral pour lui demander de nous entendre et de nous permettre de rentrer chez nous, car la JSK a déjà trop payé dans cette affaire”, enchaînera Hannachi. Après les rumeurs qui courent déjà à propos d'une éventuelle amnistie pour tous les clubs à l'occasion de l'Aïd El-Adha, le président de la JSK dira : “Franchement, je ne suis au courant de rien, mais si une telle décision venait à se confirmer, elle sera la bienvenue pour la JSK et tous les autres clubs d'ailleurs, car c'est impossible de continuer la saison dans de telles conditions”. Enfin, concernant le semi-échec concédé face au NAHD et qui hypothèque sérieusement les chances de poursuivre la course finale pour le titre, Hannachi estime que “la JSK a pratiquement perdu dix points à domicile, sans cela, elle aurait été aujourd'hui leader avec deux points d'avance”, dit-il. “Et si la Coupe d'Afrique nous a énormément gênés lors de la phase aller, l'équipe ne semble pas avoir pleinement récupéré toutes ses forces pour cette phase retour, d'autant plus que de nombreux joueurs ont été trop sollicités par la Coupe de la CAF mais aussi par l'équipe nationale. Ceci dit, nous n'allons pas baisser les bras pour négocier encore match par match”, conclut Hannachi. M. H.