l était triste, affreusement triste, le stade de Boumerdès, condamné ainsi à rester à huis clos pour abriter pourtant une assez belle affiche que ces retrouvailles entre la JSK et l'ASO Chlef, soit deux vieilles connaissances tout heureuses, de se retrouver fraternellement après plusieurs années de séparation. En tout cas, la petite chambrée de… journalistes présents et la mince poignée de dirigeants des deux camps auront eu certainement le plaisir d'assister à un beau match même s'il fut quelque peu fade du fait qu'il manquait un ingrédient de taille, le public. Toujours est-il que, face à une formation chélifienne très combative et surtout bien solidaire en défense, la JSK a sûrement profité du manque de pression populaire pour s'appliquer pleinement dans son sujet du jour et construire ainsi un succès tout à fait logique. Malgré les absences de Belkaïd suspendu et Benhamlat blessé, les Canaris auront fait preuve d'une bonne maîtrise collective pour concrétiser finalement, avec beaucoup d'assurance, leur supériorité évidente au tableau d'affichage d'autant plus que l'ASO était aussi privée de plusieurs joueurs absents tels que son buteur attitré Tahraoui ou encore Hadji, Mekioui et Belhadj. Si le rendement collectif de la JSK fut appréciable, il n'en demeure pas moins que ce sont les frères Dob qui ont agréablement scellé le succès kabyle. Le frère aîné Mounir, excellent ce jeudi, eut l'insigne honneur d'ouvrir le score en déviant de la tête un coup franc bien ajusté du spécialiste maison Bendahmane (32') et il aura fallu attendre pratiquement la fin de la partie, durant même le temps additionnel, pour voir ce diable de Mounir Dob s'engouffrer furtivement sur le flanc gauche pour offrir un véritable caviar à son cadet Fodil tout heureux d'accompagner gaiement le cuir dans la cage chélifienne (92'). La JSK venait d'assurer l'essentiel pour se remettre de son passage à vide “post-Coupe d'Afrique” alors qu'en face l'ASO n'avait guère à rougir d'une telle défaite. Hannachi : “La JSK ne se laissera pas faire !” Le président de la JSK, Mohand-Cherif Hannachi, a suivi tout le match JSK-ASO joué à huis clos au stade de Boumerdès. Contacté par de nombreux journalistes avant et après la rencontre, Hannachi, après avoir longuement fulminé une fois de plus contre tous les responsables de la LNF, a déclaré : “La JSK a été victime d'une grave injustice et subit actuellement un grave préjudice mais elle ne se laissera pas faire. Nous allons faire appel pour rejouer à Tizi Ouzou tout en espérant qu'une telle affaire soit réétudiée en tout objectivité.” M. H.