Le chef du groupe majoritaire au Parlement libanais, Saad Hariri, est rentré dans la nuit de samedi à dimanche à Beyrouth après avoir passé plus de six mois à l'étranger pour des raisons de sécurité, a-t-on appris dans son entourage. Son retour survient deux jours avant le premier anniversaire de l'assassinat de son père, l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, tué le 14 février 2005, dans un attentat à Beyrouth, alors sous contrôle syrien. Saad Hariri a été élu député lors des législatives de mai-juin à la tête d'une majorité antisyrienne qui accuse Damas du meurtre de Rafic Hariri et de vouloir déstabiliser le Liban afin de ne pas être épinglée par la justice internationale. Une commission d'enquête de l'Onu a indiqué, dans deux rapports d'étape, posséder des informations convergentes sur l'implication des services syriens et libanais dans l'attentat à la voiture piégée contre Hariri. Pendant son exil volontaire, Saad Hariri a résidé en Arabie Saoudite et en France. Il a été reçu, pendant son séjour à l'étranger, par le président américain George Bush, le président français Jacques Chirac, le roi Abdallah d'Arabie et le président égyptien Hosni Moubarak notamment. Différentes activités sont prévues pour la commémoration de ce premier anniversaire, dont un grand rassemblement demain, place de la Liberté, où se trouve la tombe de Rafic Hariri. Chef du courant du Futur, groupe qui a le plus grand nombre de députés au Parlement, Saad Hariri, 36 ans, a quitté le Liban fin juillet, pour échapper à la vague d'attentats de personnalités antisyriennes.