Le système de règlements bruts (ARTS) en temps réel de gros montants et paiements urgents est opérationnel depuis le 8 février dernier. C'est ce qu'a indiqué la Banque d'Algérie dans un communiqué transmis, hier, à la rédaction. Ce système a été réalisé, indique ce communiqué, par la Banque d'Algérie conformément aux standards internationaux notamment en termes de fiabilité et de sécurité des échanges. Le système ARTS est mis en place en collaboration avec la Banque mondiale, note-t-on. Il est géré principalement par la Banque d'Algérie et regroupe les banques, le trésor public, Algérie Poste et Algérie Clearing pour les paiements à la Bourse et le Centre de précompensation interbancaire pour les paiements de masse, indique-t-on. Les responsables de la Banque centrale ont précisé que “le système ARTS est un système de paiements entièrement automatisé où les paiements s'effectuent par ordres de virement”, tout en soulignant dans la foulée que “ces ordres de virement sont effectués dans le système un par un et en temps réel et les paiements ne sont donc pas compensés”. Ce système accepte les paiements par virement d'un montant égal ou supérieur à 1 million de DA et des paiements d'un montant inférieur à 1 million de DA dont la clientèle des participants estime qu'ils sont urgents, ajoutent ces responsables. Ils ont relevé, par ailleurs, que “la première semaine de fonctionnement s'est déroulée d'une manière très satisfaisante dans le strict respect des dispositions légales et réglementaires”. Ce système permet, selon ces responsables, une intégration en temps réel du marché monétaire et du marché interbancaire de change ainsi qu'une traçabilité de toute l'opération de paiement. Ce qui permettra de lutter efficacement contre le blanchiment d'argent et assure les conditions pour une bancarisation plus large en rendant le recours au système bancaire plus attractif, relèvent-ils. Le système ARTS est considéré comme étant “le premier système de paiements de gros montants opérationnel en Afrique du Nord”. Ce nouveau système assurera, selon la Banque d'Algérie, l'optimisation de la gestion de trésorerie de chaque banque participante, l'amélioration des délais de recouvrement des créances des agents économiques et une meilleure efficacité dans la conduite de la politique monétaire. F. M.