Le chèque comme mode de paiement sera réhabilité : il sera traité au plus tard en quatre jours, contre une moyenne d'un mois auparavant. Le nouveau système de paiement bancaire dit “de masse” est opérationnel depuis hier. Il vient s'ajouter au système du Règlement en temps réel (SRTR) des gros montants, lancé, en février 2006 par la Banque d'Algérie pour les montants supérieurs à un million de DA. Le dispositif de “paiements de masse” permettra le règlement par virement bancaire en temps réel de tout montant inférieur à un million de DA. Appelé également ARTS (Algeria real time settlements), ce nouveau système, préparé depuis septembre 2004 par la Banque d'Algérie, permettra aux banques “un règlement des opérations de paiement en temps réel et donc une gestion plus fine de la liquidité bancaire, une estimation détaillée des besoins des liquidités journalières et un suivi plus précis des réserves obligatoires”. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne II, le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers explique qu'“outre la rapidité de l'exécution des opérations bancaires, ce système permettra aussi d'assurer la gestion, la surveillance, le contrôle et par conséquent la traçabilité de toute l'opération de paiement”. Du coup, selon lui “il y aura moins de fraudes étant donné que les opérations seront traitées en temps réel”. Il faut rappeler que certaines banques ont enregistré une série de scandales qui ont ébranlé la place bancaire. Ces scandales se sont produits parce que le système d'information de la place était défaillant. L'entrée en service de ce nouveau système de paiement “réhabilitera et crédibilisera le chèque, comme mode de paiement”, souligne M. Benkhalfa, qui estime que le traitement du chèque ne dépassera pas quatre jours. “Ce ne sont pas tous les chèques qui seront dématérialisés dans l'immédiat. L'opération se fera progressivement. Ce n'est qu'une partie”, précise le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers. M. Benkhalfa souligne que d'ici 2007 tous les chèques seront dématérialisés. Mais ce sont des nouveaux chèques normalisés et sécurisés qui portent de nouveaux relevés d'identité bancaire avec une lecture automatique qui n'autorise aucune faute. Du coup, M. Benkhalfa avertit les porteurs de ne pas abîmer le chèque en question ni écrire sur la bande blanche. L'entrée en fonctionnement début 2006 du système de paiements en temps réel de gros montants et de paiements urgents dit ARTS constitue un support très appréciable pour la modernisation des opérations bancaires et l'amélioration de la qualité des services bancaires. C'est un élément clé pour l'amélioration durable de l'intermédiation bancaire. “La confiance de la clientèle vis-à-vis du système bancaire n'en sera que plus grande”, estime le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers qui affirme que la place “ne répercutera pas le coût des investissements consentis pour la mise en place de nouveau système. Du moins pour l'instant”. M. Benkhalfa table plutôt sur les gains en volume qui seront réalisés à travers la multiplication des opérations. La réforme des systèmes de paiement est également considérée comme un élément important pour l'amélioration du climat des affaires et donc de l'investissement étranger. Le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers soutient que plusieurs banques internationales ont émis le souhait d'investir en Algérie. Au-delà du chèque, M. Benkhalfa affirme que la place travaille aussi pour élargir l'utilisation de la carte bancaire de paiement et de retrait. “L'objectif est qu'en 2007 il y aurait plus de chèques de retrait”, affirme-t-il Meziane rabhi