De nombreux citoyens de la ville balnéaire d'El-Kala, située à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya et à une vingtaine de kilomètres seulement de la ville tunisienne de Tabarka, gardent encore les séquelles des effets néfastes des derniers effondrements de maisons, où l'on avait enregistré la mort de Brakchi, âgé à peine de trois ans. Ainsi, une quinzaine de familles du centre-ville vivent depuis de longs mois dans la crainte et la tourmente. Ces bâtisses, datant de l'ère coloniale, sont dans un état de précarité avancée. Les infiltrations d'eau continuent de désagréger les façades et les toitures qui, en certains endroits, ne tiennent plus, dit-on, qu'à la baraka et risquent d'un moment à l'autre de céder. Il est vrai que cette situation de délabrement est engendrée par le manque d'entretien et le mépris qu'affichent certains responsables à l'égard des doléances des habitants de ces immeubles.La force des eaux pluviales a déstabilisé les fondations initiales. Certains de ces appartements sont la propriété de l'Office de promotion générale immobilière (Opgi). Ce sont des logements construits en un seul bloc de R+2, occupés par des familles de condition sociale très précaire. Les toitures ont subi de sérieux dégâts lors de la tempête du 5 septembre 2003 et peuvent d'un moment à l'autre être emportées par un vent… faible. Le problème a été exposé aux autorités municipales qui ont diligenté une enquête sanctionnée par un PV, précise t-on. Transmis à l'Opgi, ce dernier a, de son côté, mobilisé une équipe qui s'est rendue sur les lieux du sinistre pour l'établissement d'un constat. Mais, depuis, aucune suite n'a été donnée aux doléances des occupants qui, pourtant, ne demandent pas la lune. Tahar Boudjemaa