Une rallonge de 70 000 millions de centimes doit être dégagée par la tutelle pour faire face à la réévaluation du coût des projets en suspens. Le laisser-aller de ses subalternes a provoqué l'ire du ministre qui n'a pas manqué de les égratigner devant toute l'assistance. La visite dans la wilaya de Batna, le 15 février dernier, a permis au ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, de s'enquérir des problèmes de réévaluation auxquels font face les établissements scolaires des cycles moyen et secondaire, et les salles de sport, en construction ou en voie d'achèvement. Sur les sept lycées en construction, un seul, celui de Sefiane, a gardé l'enveloppe initiale évaluée à 10 000 millions de DA, à l'inverse des six autres qui ont vu leurs montants initiaux réévalués. Parfois, le coût initial du projet d'un établissement est multiplié par quatre, à l'exemple du lycée de oued Taga (800/300m2) qui est passé de 10 000 millions de DA à 70 000 millions de centimes, selon M. Benbouzid. Cette augmentation, jugée excessive par le ministre, était le sujet d'un grand débat avec le Dlep qui, lui, a fourni une analyse très exhaustive pour justifier cette réévaluation. Le ministre, se retrouvant encombré d'une rallonge ou d'un montant de réajustement de 70 000 millions de DA, ne s'est pas empêché de s'emporter et de faire remarquer à l'un de ses subalternes qui l'accompagnaient : “Vous êtes tout le temps derrière vos bureaux à pianoter sur vos micro-ordinateurs et voilà la résultat !” Avant de s'interroger : “comment vais-je régler cette catastrophe ? Nous n'avons pas d'argent !” Devant la délégation qui l'accompagnait et la population qui était présente, une discussion s'est engagée avec son subalterne pour trouver une solution. Devant les sollicitations des élus de Ouled Sellam où il était en visite pour la pose de la pierre inaugurale d'une salle de sport et répondant à leurs doléances, le ministre a approuvé la construction d'un internat pour filles et procédé à la pose de la première pierre de construction d'un CEM à Bouzourane. Avant de regagner Alger, M. Benbouzid a déclaré à la Radio Aurès que les établissements scolaires de la wilaya de Batna, lycées ou écoles fondamentales, sont surchargés et que des mesures seront prises pour résorber le déficit, à savoir la construction d'autres établissements. Il a dévoilé, toutefois, que 24 écoles fondamentales,14 lycées et 50 salles de sport seront réceptionnés avant l'année 2010 pour alléger les classes qui vivent une situation de saturation des effectifs. À la question relative à la grève, rapportée par la presse écrite, M. le ministre s'est excusé de ne pas pouvoir donner suite à leurs interrogations. B. Boumaila