Dans un message rendu public hier, le secrétaire d'état américain à la Défense, qui a effectué récemment une visite dans notre pays, a indiqué que les Etats-Unis et l'Algérie se soutiennent mutuellement en tant qu'amis et alliés dans la lutte antiterroriste. “L'Algérie et les Etats-Unis se soutiennent mutuellement en tant qu'amis et alliés dans la guerre contre le terrorisme”, a souligné hier le secrétaire d'Etat américain à la Défense Donald Rumsfeld dans un message rendu public. Le responsable états-unien a, en outre, qualifié de très positives les relations qui existent entre les deux pays. “Alger a été un excellent lieu pour nos importantes discussions. L'Algérie est une terre remarquable et historique, l'une des plus vastes en Afrique”, a également indiqué Donald Rumsfeld en estimant importants les entretiens qu'il a eus avec le président Bouteflika. Il faut savoir que le secrétaire d'Etat à la Défense s'était rendu à Alger le 12 février dernier en visite de travail. Il avait souligné à l'occasion la volonté des Etats-Unis de renforcer les relations militaires avec les trois pays du Maghreb central, salués comme des “partenaires constructifs” dans la guerre contre le terrorisme. “Nous cherchons à renforcer notre relation militaire et notre coopération en matière de contre-terrorisme”, avait déclaré M. Rumsfeld à Alger à l'issue de son entrevue avec le chef de l'Etat. Il faut rappeler qu'en juin 2005, l'armée américaine avait mené trois semaines d'exercices de lutte antiterroriste dans quatre pays sahéliens et en Algérie, dans le cadre de l'opération “Flintlock 2005”, destinés à empêcher que les zones désertiques de cette région ne deviennent des repaires de groupes armés islamistes. Ces exercices, planifiés depuis plusieurs mois, avaient débuté quelques jours après l'attaque, le 3 juin, d'une base militaire dans le nord-est de la Mauritanie au cours de laquelle cinq assaillants et quinze soldats avaient été tués. Cette attaque avait été revendiquée par le GSPC, dont le lien avec Al-Qaïda avait été démontré lors de l'élimination d'un lieutenant de Ben Laden en septembre 2002 près de la ville de Batna, dans l'est du pays, et en juillet dernier lors de l'assassinat de nos deux diplomates à Bagdad. Cet attentat avait été encouragé et revendiqué par le GSPC qui avait par la suite “félicité” Al-Zarqaoui pour son forfait. Il faut savoir que l'ancien numéro deux du GSPC, Amari Saïfi dit Abderrezak “El-Para”, avait été arrêté en Libye, après avoir quitté le Tchad où il avait été capturé par les rebelles du MDJT pendant plusieurs semaines. Il avait été extradé en Algérie en octobre 2004. Auteur du rapt d'une vingtaine de touristes allemands dans le Sud algérien durant l'été 2002, il avait conditionné leur libération en contrepartie d'une forte rançon. Cette dernière avait servi à l'achat d'armement dans les pays du Sahel pour soutenir les actions terroristes dans le nord du pays. Notons que le Congrès américain a approuvé un budget de 100 millions de dollars sur cinq ans, à partir de 2007, pour un programme d'exercices militaires avec l'Afrique intitulé “Initiative antiterroriste Transsahara”. Salim Tamani