Le président de l'UDR, M. Amara Benyounès, était jeudi à Oran pour animer un meeting à la salle de spectacle Le Balzac. Concernant la question de l'islamisme et du retour sur le devant de la scène d'anciens terroristes comme Madani Mezrag, “qui devrait être poursuivi en justice après avoir reconnu égorger un soldat…”, l'orateur déplore l'absence des démocrates et de poser ses conditions à un rassemblement des forces démocratiques : “Nous sommes pour que ce rassemblement se fasse pour discuter sur un projet et non sur un homme, un leader… mais nous n'acceptons pas un rassemblement qui soit contre le Président…” Le premier responsable de l'UDR ne manquera pas de manifester son soutien au chef de l'Etat fustigeant “les charognards qui parlent de l'après-Bouteflika…” Les partis de la coalition ne seront pas épargnés, particulièrement le FLN et le MSP. Avec ironie Benyounès dira que “la seule fois où ces partis de la coalition étaient d'accord sur un point, ce fut pour la lutte contre les criquets…” Abordant ensuite les questions socioéconomiques, l'intervenant se déclarera solidaire des syndicats autonomes. “Il faut leur donner leur agrément…”, lâchera-t-il. Les scandales financiers à répétition dans les banques algériennes sont choquants pour le chef de l'UDR alors que les citoyens vivent dans la misère et que des enseignants sont en grève pour réclamer des augmentations de salaire. Ne pouvant éviter d'aborder la question des caricatures blasphématoires du Prophète Mohamed (QSSSL), l'orateur considère que la liberté d'expression ne peut justifier l'offense à des millions de musulmans. Mais dans la foulée, il dénonce encore “l'instrumentalisation” qui en a été faite par “l'Iran, la Syrie et le Hamas palestinien… qui ont des difficultés sur le plan international…” Et d'ajouter : “La Palestine celle de la démocratie, c'est la Palestine du Fatah et non celle de Hamas !” F. Boumediene